A tous les « Agoravoxiens » et « Agoravoxiennes » :
Pour que les choses soient claires (car pour beaucoup elles semblent ne pas l’être), la dictature n’est pas quelque chose avec lequel on peut plaisanter, comme ça, de loin, bien à l’abri chez soi...
La dictature, c’est est un état de guerre.
Faire la guerre à une dictature, c’est alors se défendre soi-même
(car les dictateurs sont incontrôlables) et c’est défendre les victimes
de cette dictature.
D’ailleurs, je ne vous l’apprend pas, les pays dictatoriaux sont
toujours soumis à la loi martiale — si commode, elle permet d’arrêter
les gens sans raison, de les condamner sans procès et de garder en
permanence des troupes armées dans les villes. En Syrie, exemple pris au hasard, ce paradigme se vérifie parfaitement : état d’urgence
pendant 40 ans, « garde républicaine » aux mains du frère du dictateur,
terrorisme institutionnel et enfin idéologie de la menace (« les
manifestants ? des agents infiltrés bien sûr ! Sinon, pourquoi
manifesteraient-ils ? Alors que tout est si bien chez nous ! »).
Vous comprenenez, cette « martialisation » de la société est rendue
possible par la constitution d’un « ennemi » intérieur et extérieur.
Cela va de soi, cet état de guerre fait des victimes. Ce sont des guerres qui durent des années, des décennies.
Elles tuent un peu (ou beaucoup) chaque jour, mais elles tuent de manière régulière et sans interruption.
Imaginez une explosion et ensuite,
imaginez un moteur à explosion (comme dans les voitures). L’explosion est différée dans le temps,
pourtant elle n’en a pas moins lieu.
La dictature est un moteur un peu comme ça, il tourne pendant des années et un jour, il s’emballe et il s’arrête. C’est ce qui s’est passé avec le régime Ianoukovitch. Et c’est un fait : la dictature Assad touche à sa fin, elle est agonisante, ses jours sont maintenant comptés.
Vous en doutez ? Je vous invite tous à ouvrir vos livres d’histoire...