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pingouin perplexe (---.---.60.54) 27 octobre 2006 22:25

Cet article me laisse perplexe. Il entend appliquer la notion de langage performatif à l’analyse d’un phénomène de société contemporain, mais quid d’une appréciation nuancée des speech acts d’Austin, de la préface de Thompson à l’ouvrage de P.Bourdieu « langage et pouvoir symbolique » ?

Le réel dans la violence auquel fait référence l’article est à mon avis le réel non symbolisé. Sans doute celui des passages à l’acte. Or, il me semble que l’auteur « bute » sur les mots du rap et d’autres en leur donnant peut être le poids par trop réel, de ceux et celles à qui la dureté de la vie a refusé le bon usage des mots, celui qui apaise. La violence imagée des productions artistiques ne date pas d’hier, qu’elles soient musicales, cinématographiques ou autre. Il n’y a qu’à se souvenir de l’Orange mécanique de Kubrick. Ces productions ont souvent, à mon avis, des effets ambivalents. D’un coté, elles mettent des mots, des images, bref, du potentiel de symbolisation susceptible de dissiper en partie la violence agie. On dirait qu’elles peuvent mettre comme un voile de fiction sur le réel. De l’autre, elles adoptent un parti pris qui, souvent, renonce à beaucoup d’autres choses que les mots et les images pourraient dire pour transformer et transfigurer des réalités sombres. Il est, de toute manière, question d’une prise de position par rapport au statut du langage, de la parole. Ce serait une position bien désespérée que de le croire devenu inefficace à aider les gens à se comprendre, avec, grâce, et par delà leurs différences...


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