Encore les belles histoires de l’oncle Paul.
On voudrait nous faire accroire à un conte sophistiqué avec pour enjeu la capitale française.
Un titre ronflant « Diplomatie », un duel au sommet, « une joute verbale et morale d’une grande subtilité ».
Il est bien facile de s’affranchir de la réalité, du contexte et de la chronologie tellement importante en histoire, et pour le coup en temps réel.
- 6 juin 44 le débarquement des Alliés avec, après des débuts laborieux, une avancée fulgurante.
- 20 juillet 44 attentat contre le führer, les procès des putschistes ont commencé avec unique sentence.
On nous présente deux personnages isolés, un gros méchant, un gros gentil, qui, à eux tout seuls vont décider du sort du monde. A force de virtuosité dialectique le gentil va amener progressivement le méchant à désobéir aux ordres.
Mais en fait Von Choltitz avait-il vraiment le choix. L’anéantissement de la caste prussienne des généraux et officiers a débuté. Choltitz pourrait craindre un sort identique s’il désobéit, mais il a aussi à l’esprit la somme d’atrocités qu’il a couvert (faite ??) à l’Est. Il va y ajouter la destruction de Paris, juste pour passer dans l’histoire comme un Néron ?
L’autre, sorte de maquignon jouisseur et pistonné - son père était déjà consul de Suède - ne demande qu’à rester vivre confortablement à Paris au lieu des frimas nordiques.
En fait le sort en était jeté. La conjonction de l’arrivée rapide des troupes françaises à Paris alors que les généraux américains auraient préférés une avance plus rapide par le Nord en évitant les problèmes, et du soulèvement de la population menée par la résistance ont paralysé les décisions fatidiques.
Alors reste un numéro de comédiens qui cabotinent à plaisir, sur fond de discours éminemment moral. Rengorgement et bonne conscience satisfaite pour le bobo et le footballeur.
Lire plutôt Jünger qui a participé lui.