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Jonas 5 mai 2014 10:16

 Bonjour olivier cabanel.


Vous êtes tellement, pénétré , imprégné par votre admiration pour Henri Guillemin et votre détestation de Napoléon que vous , vous léchez les babines de sa grande et petite histoire. La vie de la famille Napoléon n’a pas été celle des Borgias pourtant. 

Mais encore une fois dans une démocratie la liberté de revoir son passé de le critiquer et de le reconsidérer est totale. D’ou tant et tant de livres sur un même sujet. Et c’est très bien ainsi. 

Je reviens sur le monde arabe, et l’Egypte en particulier. Tous les intellectuels ou ceux que les pays Occidentaux appellent ainsi , ont manifesté contre le régime Moubarak sur la place Tahrir et se sont répondus dans les médias pour chanter la révolution et la chute du dictateur. Beaucoup d’entre-eux ont voté pour les « Frères musulmans » . Quelques mois plus tard , les mêmes intellectuels , chantent le coup d’Etat militaire et le retour de l’armée.

-Hicham Kassem un des grands journalistes égyptien , très écouté et apprécié déclare au quotidien Es,Chorouk : « Je croyais connaître les » Frères« . Nous avons tissé une relation de confiance. Mais au pouvoir , ils ont révélé leur vrai visage. A partir de la déclaration constitutionnelle , ils ont voulu éliminer tous les contre-pouvoirs, même ceux existant sous Moubarak. J’apporte mon soutien à l’armée et a son chef . Sans son intervention , nous avions le choix entre un Etat failli, comme la Libye, ou une théocratie à la manière du Hamas. Le monde arabe , traversé par les clivages ethniques et religieux et dans un état de fragilité sans précédent. L’Egypte s’enfonçait dans la violence et l’anarchie. Heureusement, l’armée a rétabli l’état de droit. Et le journaliste égyptien , se moque des leçons de démocratie données par l’Occident » L’Egypte était une dictature. Grâce a la révolution, elle est devenue un pays libre, mais pas encore une démocratie. Il nos faudra dix ans avant d’y arriver. Il fallait protéger cette liberté nouvelle , la stabiliser.« 

- L’écrivain, du grand roman » l’immeuble Yakoubian« Alaa Al-Aswany , lui déclare : » La menace incarnée par les « Frères » était bien pire que celle d’un régime militaire. Ils détruisaient le pays. Si l’armée n’était pas intervenue, nous serions en guerre civile. Je ne comprends pas les Occidentaux qui nous donnent des leçons. Nous sommes-nous voués qu’à retourner à l’âge de pierre ? Les Arabes n’ont-ils droit qu’à l’obscurantisme ?«  Et pour Alaa Al-Aswany, » C’est le peuple, pas les médias qui veut la peau des « Frères ». 

Dans mon premier courriel à votre tribune « Les voleurs de révolutions » j’avais bien mentionné que certains Occidentaux regardent les pays Arabes et musulmans avec leurs grosses lunettes et de ce fait , ils sont a côté de la plaque. En résumé, le monde arabo-musulman, a ses propres valeurs , ses traditions , ses principes etc. On doit éviter de se mêler de leurs affaires et de vouloir leur accoler des étiquettes , gauche-droite- démocratie-laïcité- respect des êtres humains ( voir le silence de la Ligue Arabe et de l’OCI pour ce qui se passe en Syrie-Yemen etc.). 
Cela ne marche pas , sauf dans les colloques internationaux ou pour briller dans les médias et se faire passer pour un homme progressiste. Ce qui compte dans ces pays , c’est le comportement des pouvoirs au quotidien. Le reste c’est du blablabla. 

Bonne journée à vous.
 

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