• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


En réponse à :


AlainV AlainV 10 mai 2014 19:19

L’ensemble de cette réforme avait donc pour but principal de mieux répartir les temps scolaires afin de rendre les journées moins lourdes pour les enfants, leur permettant ainsi que mieux assimiler le savoir qui leur est inculqué.
C’est vous qui en faites le ’but principal’. Il y en a d’autres, comme donner la possibilité aux 50% qui n’en ont pas les moyens, d’accéder à des ’activités périscolaires’, tout aussi formatrices que les ’savoirs fondamentaux’.
Autre point : Depuis quand peut-on inculquer un savoir ? Tout au mieux, on peut se l’approprier. L’art du pédagogue est de donner à l’élève le désir de s’approprier ce savoir. Si le par-coeur est utile pour l’ancrage de la mémoire, la seule mémorisation n’a jamais permis de se former à quoi que ce soit. On apprend en faisant fonctionner son intelligence, et cela ne se décrète pas.

Dernier point : Mettre les enquêtes PISA à toutes les sauces, pour condamner l’école dans son ensemble, c’est être malhonnête. PISA a montré que le niveau se maintient pour près de 70% des élèves. L’école n’est donc pas en cause. Les 30% qui tirent vers le bas se trouvent dans une situation dramatique de décrochage en masse. C’est pour eux que l’école est mal faite. Parce qu’on ne donne pas aux enseignants la possibilité de travailler dans des conditions telles que ces nombreux élèves pourraient remonter leur niveau. Cependant, la cause de cette catastrophe est plurielle : suppressions de postes, en particulier dans les RASED qui étaient d’une efficacité redoutable, vu la difficulté de l’entreprise ; milieux sociaux en déshérence ; forte augmentation de la grande pauvreté, etc.
Et j’ajouterais l’impossibilité faite aux pères d’élever leurs garçons de manière virile, au nom de ’droits de l’enfant’ mal compris. Il y a 20 ou 25 ans, de bons psychologues reconnaissaient l’efficacité d’une fessée bien expliquée (et pas seulement bien appliquée, disait-on). Une certaine école de psychologie le condamne aujourd’hui, pour le malheur de beaucoup de jeunes hommes.
Discipline impossible, méthodes pédagogiques inadaptées à certains enfants, situation familiale précaire, chômage des parents et des grands-parents qui ne montrent plus l’utilité d’avoir un rôle social par le travail, la télévision qui ’décervèle’ et le mauvais exemple de ceux qui s’enrichissent de façon insultante et irrespectueuse, souvent malhonnête. Voilà quelques-uns des facteurs d’échec des 30% qui font reculer l’école française dans les enquêtes PISA. Chaque lecteur pourra en trouver d’autres.


Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON


Palmarès