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Pierre Mellifont 15 mai 2014 23:59
Malgré la quasi-vacuité intellectuelle des réponses reçues, je vais tout de même prendre la peine, avant de quitter cette page, de répondre à la cohorte des détracteurs néo-bien-pensants qui ont inondé de sarcasmes et d’objections stériles mon article sans en attaquer aucun point réel, ce qui est assez édifiant : 
 
Ils se sont contentés de projeter leur haine viscérale de l’Eglise sur un texte qui montrait que cet organisme n’est pas conforme à l’image péjorative que la propagande maçonnique en a forgée depuis maintenant plus de deux siècles, et qui a si bien pénétré les esprits.
 
Ce texte se contente de réfuter la caricature ambiante de l’Eglise au niveau de l’instruction, et non dans les considérations morales, spirituelles ou eschatologiques, qui ne sont nulle part entrées en ligne de compte dans cet article, qui ne contient donc aucun prosélytisme : à aucun moment, je ne conclus qu’il faut se convertir ou adhérer à telle valeur spirituelle chrétienne, ou se soumettre à quelque dogme que ce soit, et pourtant ces petits démons détracteurs du web sont persuadés d’avoir entendu l’effrayant appel des anges...

LE TEXTE NE CONTIENT QUE DES FAITS, que je récapitule :

1- Vers l’an 800, Charlemagne a contraint l’Eglise à tenir une école gratuite pour tous dans chaque paroisse de son empire.

2- Pour preuve de la réalité de cette action, Gerbert, un simple fils de serf, a pu, quoique sans ressources, accéder aux plus hautes études, au point de devenir pape en l’an 999.

3- Jusqu’à la Révolution, outre la charge des paroisses, l’Eglise multiplie les confréries religieuses se vouant à l’enseignement (la plus célèbre étant d’ailleurs celle des Jésuites, non mentionnée dans l’article).

4- La Franc-Maçonnerie, qui prend le pouvoir à l’issue de la Révolution, entrave l’action de ces confréries d’enseignants, allant jusqu’à les spolier de leurs biens et rendre désertes leurs écoles : restant développé dans les villes, l’enseignement recule dans les milieux ruraux.

5 - Au XIXe siècle, la F.M. est plus soucieuse d’entraver l’école des campagnes que de la laisser vivre, car elle estime qu’un peuple ignorant s’avère plus malléable : voir citation de Voltaire.

6- Ce n’est donc qu’un siècle après ces spoliations, sous la 3e République, que la F.M., disposant de moyens nouveaux, lance à son tour l’instruction pour tous, car elle peut désormais en contrôler étroitement le contenu, en propageant l’idée qu’elle vient d’inventer ce qui existait en fait depuis plus de 1000 ans avant elle.

Voilà, c’est simple, et c’est vrai : Où est le prosélytisme là-dedans ? Où est l’intégrisme religieux ? Dans quelle idée ? 

Où sont les mensonges ? 

Les mensonges sont dans la tête enchaînée de ceux qui veulent à tout prix croire que l’Eglise de l’Ancien Régime « c’était l’obscurantisme et ça ne se discute pas ! », et qui sont prêts à calomnier s’il le faut ceux qui n’ont aucune raison de penser comme eux.

Maintenant, si quelqu’un veut réfuter l’un ou l’autre des 6 alineas ci-dessus, qu’il avance ses arguments, et une discussion sérieuse pourra enfin commencer. 

Pour ce qui est des sarcasmes, chacun aura compris que vous êtes très forts, nous sommes très impressionnés, mais vous finirez peut-être par remarquer que c’est plutôt de ce côté que se trouve, en réalité, cet « obscurantisme » qui, pourtant, soi-disant, vous répugne tellement...

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