- Les espoirs liés au président ukrainien Piotr Porochenko ne se justifient, semble-t-il, pas.
Au lieu d’une paix depuis longtemps attendue promise par Porochenko
avant son élection à la présidence, Kiev ne fait que durcir la
rhétorique militaire.
Même la trêve proclamée par les autorités ukrainiennes
n’est pratiquement pas observée. Selon certains experts, elle est
nécessaire pour Kiev pour regrouper les troupes. L’administration
ukrainienne poursuit ses démarches provocatrices à l’égard de la Russie :
depuis le vert malachite versé par les hooligans à Kiev sur l’ambassade
russe jusqu’au pilonnage de mortiers de la douane dans la région de
Rostov n’ayant, heureusement, entraîné aucune victime.
Ayant mis le cap sur les provocations, Kiev risque de faire
tomber le pays dans une nouvelle impasse. Il est peu probable qu’on
parvienne d’éviter les victimes en en sortant. Piotr Porochenko ou
Arseni Iatseniouk n’y réfléchissent, à ce qu’il paraît, pas. En adoptant
une attitude pro-occidentale et en marchant dans le sillage de la
politique des États-Unis, ils feront tout à l’avenir également ce qui
leur ordonnera le Département d’état, a souligné Serguei Panteleev :
"Les Américains se vengent
ainsi sur la Russie de l’échec en Syrie et essaient de régler par là
même leurs problèmes économiques. Ils affaiblissent les positions de
l’Europe qui pourrait devenir un concurrent géopolitique sérieux. Ils
affaiblissent également les positions de la Russie qui se renforce
impétueusement grâce à l’apparition des communautés d’intégration dans
l’espace postsoviétique. Ce sont des mécanismes de maintien sous leur
contrôle des territoires compétitifs au plan économique et politique."
Cependant, la carte ukrainienne n’est pas, loin s’en faut,
le meilleur choix des joueurs américains. Selon l’adjoint au chef de
chaire des pays de l’espace postsoviétique de l’Université d’état
humanitaire de Moscou Alexandre Gouchtchine, Washington exagère en
imposant ce chaos gouvernable à l’Ukraine et a laissé échapper les
terroristes en Irak :
"La politique des États-Unis se heurte actuellement aux difficultés liées à l’Ukraine.
Plusieurs régions du monde sont en crise et cela est dû pour une large
part à la politique imprévoyante de Washington. S’étant embourbés en
Ukraine, les États-Unis sous-estiment plusieurs autres facteurs encore
plus sérieux à l’échelle globale."
Moscou fait aujourd’hui preuve de retenue et exhorte les
parties en conflit en Ukraine à un dialogue de paix. Or, de l’avis de
Kiev, une telle position traduit de la faiblesse et permet aux fascistes de Kiev d’avancer leurs pions dévastateurs pour les russophones .