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JC_Lavau JC_Lavau 20 juillet 2014 16:33

« Pour une source thermique on aurait donc un temps de cohérence proche de zéro, d’où on en déduirait des photons bien ponctuels. »
Certainement pas.
Young et Fresnel ne disposaient en leur temps que de sources thermiques, notamment de la lumière solaire. Et pourtant ils obtenaient bien des interférences, ce qui borne inférieurement la longueur de cohérence de chacun de ces photons : une dizaine de longueurs d’onde, soit déjà une longueur minimale de l’ordre de 5 µm.
D. Sivoukhine ne donne pas de date pour les expériences d’interférences à grande différence de trajet optique, il ne donne que la valeur record obtenue en source thermique monochromatisée : 1 mètre, en lumière visible, soit deux millions de longueurs d’onde, ou temporellement deux millions de périodes. Page 224, Cours de physique générale ; optique 1ère partie. 1ère édition : 1984.

Il faut relire les deux articles d’Einstein de 1916 et 1917. Dans le premier, il présente ce qui est resté comme les « coefficients d’Einstein ». Strahlungs-Emission und Absorption nach der Quantentheorie. Verh. der D. Physikal. Ges. 18 (1916) 318. Sur le Net je n’ai trouvé qu’un scan de qualité atroce, mais on doit le trouver en français sur papier dans l’édition non complète mais choisie, par F. Balibar. http://www.amazon.com/Oeuvres-choisies-Quanta-Albert-Einstein/dp/2020100274

Celle-ci est bien meilleure : http://nausikaa2.rz-berlin.mpg.de/digitallibrary/digilib.html?fn=permanent/einstein/cw/081_1916/pageimg/&pn=7&ws=1.5

Le second est en traduction anglaise dans le Van Der Waerden, pages 63-77 : On the quantum theory of radiation. Einstein démontre que pour la compatibilité stable entre la statistique des vitesses selon Maxwell-Boltzmann, et le spectre du corps noir connu expérimentalement et calculé par Max Planck, tout photon doit emporter exactement la quantité de mouvement h.\nu/c. Première publication à Zürich en 1916.
http://books.google.fr/books?id=8KLMGqnZCDcC&pg=PA63&ots=h9g_x_ptxu&dq=%22the+formal+similarity+between+the+chromatic%22&sig=rrtVd32EsQTQUsYae3hRnkunW0I&redir_esc=y#v=onepage&q=%22the%20formal%20similarity%20between%20the%20chromatic%22&f=false
Dans les deux articles, il s’agit de rayonnement thermique et incohérent (au caractère bosonique près), et de photons ayant une durée certaine pour flatter les susceptibilités de résonance de l’atome, par battement entre un état final possible, et un état initial. C’est bien l’article de 1916 qui contenait le germe théorique de l’effet laser.


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