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Sylvain Reboul Sylvain Reboul 9 novembre 2006 14:07

Vous faites un habile mélange entre rumeurs et propos de SR hors contexte. Vous voyez des contradictions qui sont plutôt des précisions et des compléments ou des expications donc qui n’en sont pas, sauf à croire qu’il faudrait répéter omme un perroquet les mêmes paroles sur les mêmes sujet pour faire croire que l’on est cohérent.

C’est tout à fait votre droit d’avoir un point de vue aussi subjectif, mais je voudrais faire à ce sujet plusieurs remarques qui concernent la conception de la politique qui soutend votre vision critique et qui m’apparaît tout à fait discutable.

Vous n’avez pas compris, me semble-t-il, (ou vous n’êtes pas d’accord avec) la vision que SR se fait de la politique et qu’elle propose aux français qui ne sont plus aussi crédules sur l’omni-sciences et l’omni-pouvoir de ceux qui martèlent à coup de slogan toutes un séries de promesses aussi présises qu’irréalistes.

1) Au contraire de cette méthode (si l’on peut dire), elle se veut justement à l’écoute et donc se donne le droit de nuancer, approfondir, expliquer et éventuellement corriger telle ou elle formulation en fonction des remarques ou analyses critiques qu’elle peut entendre ou lire et cela est relativement nouveau ; c’est une conception plus démocratique à mon sens de la représentation politique qui rompt avec celle, au fond, monrchiste et/ou aristocratique, à laquelle les français sont de moins en moins attachés.

Adopter une autre démarche serait justement ne pas être cohérente avec son projet (et ses valeurs comme elle dit) qui est de changer la manière non partisanne de concevoir la démocratie en l’ouvrant à la délibération par et à la participation des citoyens donc à faisant de l’évolution de son discours l’expression logique de cette dernière .

2) Vous ciblez le régionalisme de ses propos comme un faiblesse. Or cela ne peut en être une que du point de vue d’une vision quasi-religieuse (un seul Dieu, une seule loi transcendante) de l’état impérial ou monarchiquec hyper-centralisé à la française ; lequel est aujourd’hui en crise de légitimité et impuissant à administrer par en haut et encore moins à animer une socité aussi complexe, pluraliste, et à évolution aussi rapide que la nôtre. Son régionalisme n’est autre que la manifestation, tout à fait cohérente, de son point de vue, de la nécessité de régionaliser la prise de décision de sorte que l’abîme qui se creuse entre l’état central et les citoyens se réduisent et que ceux-ci soient partie prenante des décisions qui les concernent au plus près. Pour qui vit en Allemagne, comme c’est mon cas, cette régionalisation de la vie politique s’imopose dans de nombreux domaines comme un facteur de cohésion et de solidarité active et citoyenne ; bref comme un progrès vers plus de démocratie vivante.

Chacun, en effet, peut avoir sa vision de la politique et de la démocratie, mais la hargne que certain expriment vis-à-vis de SR (ce n’est pas votre cas) outre le motif moins avouable que vous savez, est surtout, me semble-t-il, le symptome d’une profonde angoisse vis-à-vis de la perte une routine poltique confortable mais inadaptée au changement nécessaire qu’implique une remise à plat de ce peut être et doit être la vie démocratique.

Comme quoi tous vos arguments remis en perpective peuvent être retournés comme les doigts d’un gant. Ce qui vous apparaît comme des limites peut être considéré comme une forme et une force de renouvellement.

Je pense que cette petite leçon de dialectique peuvent vous rendre service sans pour autant que vous adhériez à ses conclusions, ne serait-ce, en effet, que pour vous permettre de voir plus clair dans votre jugement.


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