• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


En réponse à :


Hermes Hermes 17 juillet 2014 16:16

Bonjour Laurent,

 c’est plutot la logique de l’Histoire que les persécutés deviennent persécuteurs. C’est ce qui se passe quand la mémoire est sacralisée, avec une vision partielle où la victime quasi idéalisée, mais non intégrée, avec une vision globale dans laquelle on s’aperçoit de tous les aspects de chaque acteur et de la répartition des responsabilités. C’est relativement difficile car on se rend compte alors que chaque personne ne pouvait pas faire autrement que ce qu’il faisait là où il était... et tous les préjugés en prennent un sacré coup ! Pour avoir le choix il faut être présent. Je m’explique :

 L’humanité ne sait pas se libérer de sa mémoire. Bien pire : elle s’en sert pour justifier ses identifications magiques (je suis un ---.remplacer par ce qui vous concerne) qui la rassurent dans son sommeil et l’y maintiennent... jusqu’à ce que le cauchemard survienne. Mais c’est une mémoire incomplète et travestie.

 Cela commence bien sûr au niveau individuel car la société en tant que tel ça n’existe pas, ce n’est que l’émanation des comportements individuels. La plupart du temps le violenteur a été violenté. Le passé se reproduit ainsi avec inversion des acteurs ou par répétition des actes mémorisés. Seul un accès conscient à la mémoire permet de dépasser ces mécanisme. Mais cela signifie qu’il faut être présent à soi-même : ainsi on n’est pas soumis à la mémoire mais acteur de son usage sans s’en servir pour justifier les erreurs de son propre sommeil ou construire des idoles !

 La mémoire si elle n’est pas travestie pourrait devenir très utile dans cette optique. L’homme est pris dans une spirale qui l’éloigne de plus en plus de lui même. Se souvenir d’où l’on vient en son plus profond tréfond est un puissant moteur de libération de cette violence que la mémoire « endormie » impose. Au plus profond de notre être il n’y a pas d’identification à quoi que ce soit ! C’est.

 Chacun sait cela. Mais le culte (et le travestissement) de la mémoire amène à l’oubli de soi, que l’on cherhe dans ce sommeil à remplacer par le sentiment de sa propre importance qui est en réalité un faux soi basé sur la peur et ce faisant on sème la violence.

Bonne soirée.

PS : cela répond aussià un autre Laurent sur les mécanismes de « simplificatoin du Mal »


Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON


Palmarès