@Laurent Simon
Il est vrai que la dualité sociale et capitaliste française en fait une société conflictuelle sur le lieu de l’entreprise. Il est agréable de bosser avec les allemands, parait-il.
Et nous avons un tissu de PME éradiqué par un diktat pervers et de l’administration et des grandes entreprises. Reste l’économie de bazard et de proximité, bref.
Cependant, il me semble illusoire de considérer l’intégration harmonieuse de la France dans la mondialisation, car sa tradition égalitaire, ne permet pas de dégager les marges insolentes des multinationales étrangères (37% de marge brute aux US). Le clivage dans le monde anglo-saxon et allemand entre les revenus est tel que cela y bloque la croissance de la consommation.
Il me semble dès lors inopportun de s’attirer les bonnes fées du capital en creusant celles-çi en France, alors même que certaines initiatives en Allemagne ou aux US cherchent à les parer.
Sur ce point, tout ce que pourrait faire la France, c’est limiter les inégalités de son système social. Mais nous en sommes loin.
Nous sommes une économie ouverte pour éviter les abus franco-français, trouver moins cher ailleurs, et aider des pays sous-développés (les US en 45 ont fait de même avec l’Europe).
Il y a cependant d’énormes opportunités industrielles à prendre (reconversion énergétique par ex).
Pour en revenir aux questions monétaires, l’Europe a pêché par un dogmatisme partisan et de soumission, qui lui a fait un énorme tord. Et j’ai bien peur qu’elle ne s’en relèvera pas.
La valorisation de l’euro en fait partie, évidemment.