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Thierry SALADIN Thierry SALADIN 5 août 2014 16:25

@ Ours Marvin,


Vous dites :
 « l’anglais est d’ors et déjà la langue internationale. La puissance économique des USA a permis à cette langue d’être obligatoire pour toute relation internationale. » (sic)

Effectivement, on ne peut nier que le globish, — euh, pardon, l’anglais — règne en maître sur la planète Terre. Vous voyez, je sors de temps en temps de ma coquille. Soyez donc rassuré sur ce point.
« La puissance économique des USA a permis à cette langue... » dites-vous.
Êtes-vous sûr que le verbe « permettre » convient ici ?

Parce que dans ce cas, pourquoi le clintonien David Rothkopf a-t-il écrit :

 « Il y va de l’intérêt économique des États-Unis de veiller à ce que, si le monde adopte une langue commune, ce soit l’anglais  ; que s’il s’oriente vers des normes communes, en matière de télécommunications, de sécurité et de qualité, ces normes soient américaines ; que si ces différentes parties sont reliées par la télévision, la radio et la musique, les programmes soient américains ; et si s’élaborent des valeurs communes, ce soient des valeurs dans lesquelles les Américains se reconnaissent »

David Rothkopf. (In Praise of Cultural Imperialism ?, cité par le Monde diplomatique, août 1998).

N’est-ce pas ?

Parce que si c’était aussi simple, (la seule puissance économique comme vous semblez le dire), et vous n’êtes pas le premier, pourquoi donc des responsables de ce pays s’en inquiétaient ?


Et je vous fais grâce d’autres citations étasuniennes qui montrent bien qu’il s’agit d’un plan, d’une volonté d’imposer sa langue. 

Toutes ces citations sont datées des années 1990, précisément quand le bloc soviétique s’est effondré. Un plan caché, secret, organisé et entrepris dès les années trente par Washington, au même titre que l’Union Européenne qui elle aussi est un projet washingtonien, ce qu’explique et démontre très bien l’UPR, mais bizarrement en ce qui concerne l’intérêt de l’espéranto comme langue internationale, ce parti reste en retrait. Mais restons optimistes. 

Ledit plan ayant pour but de permettre à ce pays que d’aucuns appellent avec raison »l’empire« de dominer le monde. Or, la langue, c’est une arme. Imposer sa langue, c’est jouer la musique sur laquelle danseront les autres comme des marionnettes.

Pardonnez-moi, mais il faut aussi mettre des mots sur les choses. Je sais aussi que ce que j’écris bouscule quelque peu tant la propagande officielle va dans votre sens. Mais rien n’est innocent.

Vous dites aussi : »Je ne leur en ferai jamais ce reproche [aux États-Unis]"

Vous avez raison, si on devait leur dire une chose, c’est bravo, vous aviez bien goupillé votre truc, dans le secret, sous la table, des décennies durant et maintenant cela paraît naturel à quasiment tout le monde. Heureusement pas tout à fait à tout le monde...

Maintenant si vous voulez bien, notre discussion, c’est sur l’intérêt de l’espéranto comme langue internationale.

Pour ce que vous dites sur Zamenhof, je vous répondrai un peu plus tard, je ne vais pas me disperser. Et puis, je n’ai pas encore vu votre vidéo.

Vous aussi, du reste n’avez pas encore répondu à ma troisième question.


Cordialement.


Thierry Saladin






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