• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


En réponse à :


AAVIVRE AAVIVRE 27 août 2014 17:46

Chère Katherine

Je sympathise avec vos inquiétudes tout à fait légitimes. Moi je regarde la réalité dans toutes ses dimensions malgré que je ne sois ni docteur, ni infirmier, mais je lis, me renseigne et la réalité est que l’on meurt mal en France. Que des milliers d’actes d’euthanasie sont pratiqués annuellement en cachette. Par des gens comme le Docteur Bonnemaison pour certains qui agissent par compassion, mais aussi par d’autres dont les motivations sont moins honorables. 
Ce que je défend depuis plus de 30 ans c’est que chacun à le droit à la mort qu’il choisi et non pas à une mort que la société, la médecine ou les proches lui imposent. Cela veut dire défendre le droit de celui qui veut vivre tant qu’il a une cellule vivante dans le corps quelque soit le soin requis autant que celui qui décide face à une mort certaine (elle est certaine pour chacun de nous) que c’est le temps d’en finir et de dire A DIEU. Cet au-revoir pour ceux qui croient dans la vie après la mort.

L’hypocrisie des extrémistes, des intéressés, de ceux qui sont incapables d’avoir une opinion et donc se réfugient dans le flou total engendrent des morts qui ressemblent à des tortures, qui parfois sont des euthanasies mais souvent sont des actes dont la première motivation n’est pas la compassion, l’humanité ou l’amour, mais bien plus bassement matériel ou question de pouvoirs.

Je comprend que l’on puisse être opposé à une loi sur l’Euthanasie quand on pense que cela veut dire TUER. C’est pour cela que je propose une loi qui affirme les droits absolus de l’usager du système de santé à décider de sa propre vie, des soins prolongés ou à court terme (y compris sédation terminale auto administrée ou par un professionnel), et une loi qui encadre les « Actes Médicaux Irréversibles » qui inclurait la sédation terminale dans un ensemble d’actes qui nécessitent de protéger la personne et le médecin par un protocole pré-défini et son contrôle à postériori responsabilisant l’acteur ou les acteurs. Je sais cela semble compliqué, mais c’est en fait simple et permet ainsi de respecter la volonté de la personne et l’expertise du professionnel de santé.

Croyez moi, les dérives c’est ce qui se passe, pas partout, mais dans beaucoup trop de cas aujourd’hui et bien plus qu’il n’y parait. Ce que 90% des personnes veulent c’est une mort choisie, qu’elle soit prolongée ou raccourcie, c’est une mort ou règne la sérénité de savoir que l’on vivra bien aussi longtemps que possible.

Une législation qui permettrait les actes au plein jour obligerait tous les acteurs à se remettre dans le droit chemin, un chemin d’humanité envers l’autre, un chemin où c’est celui qui est concerné qui décide, un chemin ou l’on pourrait s’intéresser aux vrais problèmes. Il n’y a pas assez de ressources pour accompagner les fins de vie, il n’y a pas lieu de dépenser des millions par jour pour maintenir en vie une personne qui ne le veut pas, il n’y a pas de raison de refuser des lunettes à des jeunes sans le sou, des soins dentaires alors qu’ils permettraient d’économiser en soins sur le long terme, enfin des priorités qui ont été le succès d’antan de la sécurité sociale que l’on appauvrie régulièrement en refusant d’investir, de payer ou d’inclure là où il y a de vrais besoins.

Je reste à votre écoute, je vous assure, une législation claire qui élimine l’ombre vaut mieux que le statu quo. 
Amicalement

Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON


Palmarès