Il y a des moments pendant lesquels nous pouvons douter d’être
sur la même planète que tout le monde. La condamnation ci-dessus de la thèse
centrale de Piketti en est un ! Si l’on en croit cette condamnation, et si
l’on considère la masse monétaire globale à un moment donné, lorsque le
pourcentage de cette masse globale alloué au groupe des plus riches augmente,
ce ne serait pas au détriment du pourcentage restant aux plus pauvres !!! Sourions
un peu et passons !
« Mais la masse monétaire globale n’est pas fixe m’objecteront
les experts » ! Exact ! Nous pouvons même dire qu’elle augmente désormais
dans des proportions erratique mais constantes puisque ses émissions ne sont
plus ni encadrées, ni jugulées par un étalon ! Quoi qu’il en soit, les faits sont têtus ! L’augmentation arbitraire et régulière d’une masse monétaire globale sur
laquelle la minorité la plus riche prélève un pourcentage de plus en plus
élevé, et ceci sur une durée de plus quarante années, a finalement déclenché un
phénomène de paupérisation générale des populations et plus particulièrement,
la suppression pure et simple des classes moyennes. Or, ces classes moyennes
étaient précisément le moteur qui tirait par le haut l’ensemble de la classe
salariale !
Et nous ne voyons pas que Thomas Piketti dise le contraire !
Et il est également ahurissant que cet article, n’envisageant
les problèmes que sous l’angle capitaliste, ignore les conséquences du
capitalisme devenu exclusivement financier sur le niveau de l’emploi !
Lorsque la pensée
Keynésianiste, présente chez Piketti, associée à la régulation étatique, est
également présente, même en partie, dans l’esprit de l’économiste politique
comme ce fut le cas entre 1958 et 1969, la population retrouve l’emploi qui la fait
vivre et prospérer. Lorsque cette pensée en est absente, la population est
renvoyée au chômage et à la misère ! Comme c’est régulièrement le cas
depuis 1974, et de manière évolutive !!!