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Candide (---.---.210.125) 18 novembre 2006 02:51

Merci pour votre réponse « Job » - le message auquel je répondais initialement n’avait pas d’auteur....

« Oui, ils ont refusé une politique économique d’inspiration ultra libérale (le monétarisme). »

-  Non, il me semble qu’ils ont refusé avant tout un projet supranational qui subtilisait au Parlement Français ses prérogatives. La forme la plus aboutie d’un état démocratique est jusqu’à preuve du contraire l’Etat Nation. Le français (surtout Lambda) n’est point dupe de la supercherie Européenne. L’argument économique « concurrence libre et non faussée » vaut pour ce qu’il est et couronne à ce titre une politique ultra libérale érigée en leitmotiv dans une constitution avec quelques gages soporifiques de « démocratisation » , de sécurité sociale pour faire passer la couleuvre . Une première depuis la Constitution de feu l’URSS. Les Français et les Néerlandais ont peut être aussi dit NON à cette forme de gouvernance avec la lucidité citoyenne qui s’imposait. C’est un choix, qu’il convient de respecter dans un système prétendument démocratique n’est ce pas ?

« Ils ont rejeté un projet qui ne marche pas, pour faire une politique libérale dans le cadre national. Ce qui est voué à l’échec. »

Avec 20 % des lois qui sont votées par le Parlement Français, et les 80 % restants à Bruxelles, je ne vois pas vraiment de quelle manière les Français pourraient infléchir sur leur avenir, surtout dans le cadre national ? Peut être était ce, au-delà des clivages politiques et des nauséabondes calcules électoralistes, une résultante de l’imposture consommée par les technocrates ? Force est de constater qu’ils n’arrivent pas en tirer les conséquences. Ce qui va être désastreux pour l’Europe. Je ne pense par ailleurs pas que le rejet du TCE par les Français ait eu pour résultante un libéralisme plus sauvage que celui qui était inscrit dans son marbre.

« Ils pourraient bien y avoir un consensus à terme pour en finir avec l’Europe et se replier sur des accords bilatéraux type « coopération renforcée ». »

Ce qui est à n’en point douter la meilleure des solutions si l’on s’en réfère ne serait qu’aux pays « hors zone euro » qui semblent atteindre des taux de croissance assez enviables au regard de nos économies sclérosées par le diktat de la BCE. L’harmonisation est un vœu pieu. Il semblerait que l’impérialisme (-pouvoir- puissance - force autant d’arguments « guerriers et vindicatifs » retrouvés dans les discours des Eurocrates) soit le but ultime du chemin. La Turquie et sa force militaire montée en étendard par les Turcophiles trahissent manifestement ce désir PUANT d’hégémonie.

« Le Traité de Nice permet cela. Mais ce n’est pas encore très clair. Ils essaieront encore une fois de produire le TCE tel que prévu afin de produire le Grand Marché Européen. On reviendra sur les votes « français » et « néerlandais ». Prévisiblement en 2008. Avant de lâcher l’affaire, ils vont pousser jusqu’au bout l’intégration marchande européenne. Çà se fera au prix de nombreux emplois et de la perte de nombreuses entreprises. Ils espèrent que els soldes globaux seront positifs pour financer la casse inévitable. Çà porte un nom : la méthode coué. Le Traité de Nice devra être renégocié. Les français sont ambigus. Si une politique de corrections sociales intervient, ils seront satisfaits (en majorité) et ils souscriront au TCE ou à un texte similaire. C’est ce qui est en cours. »

Vous accréditez la thèse du grand marché européen pérennisé en cela par le « passage forcé » du TCE. Ce qui donne manifestement raison aux Nonistes qui l’ont refusé, et au Non débat qui a surtout brillé par son absence par la suite.

« Les libéraux vont donc pratiquer de la répression sociale pour affermir leur choix. La « démocratie » et « l’éthique » dans ces conditions me semblent vider de leurs sens. »

Vous posez la Démocratie et l’éthique comme des conséquences, alors que je les place comme des postulats de départ. D’ailleurs le Grand marché européen devrait être un vecteur d’enrichissement et de prosperité pour les Européens, et force est de constater qu’il ne l’est que pour une infime minorité. Le système éprouve ses limites . A Bruxelles d’en tirer toutes les conséquences et aux français de sauver ce qui n’a pas été encore lâchement et crétinement bradé sur l’autel du « grand marché unique » !


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