Le plus énervant c’est ce côté où n’importe qui peut débarquer et imposer son « oeuvre » à tout le monde, passant et surtout à l’habitant, se donnant une légitimité par le simple fait qu’il a une bombe en main et un mur en face de lui puisque, on nous l’a encore rappelé avec McCarthy, personne n’a le droit de dire ce qui est de l’art et ce qui ne l’est pas (donc en gros tout le monde il est un artiste).
Cette démocratisation excessive n’est qu’un des signes du temps du fait que comme le dénonçait déjà Guénon, la quantité (en l’occurrence ici, plus c’est gros et plus c’est criard mieux c’est) a pris le pas sur la qualité (devenue un reliquat réac, limite fascisant pour reprendre l’ironie de Qaspard, du temps où l’esthétique était importante et même fondamentale).
Et puis au-dessus de la mêlée, comme d’habitude, des escrocs se font beaucoup de pognon sur cette conception de l’art qui va tellement bien avec leurs intérêts financiers et la capacité à faire du pognon avec le vide.