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Pierre Régnier Pierre Régnier 7 novembre 2014 19:43

neutrino38

 

Dans l’entretien que vous nous invitez à écouter, le Cheikh Bentounès apparaît bien sympa et je ne doute pas qu’il le soit réellement. Il insiste sur la nécessité de vouloir la paix en actes, pas seulement en paroles, ce qui est une louable intention. Mais la personne qui l’interroge rappelle qu’il a été parmi les fondateurs du CFCM (Conseil Français du Culte Musulman).

 

Avant sa création, ce Conseil a refusé de rejeter publiquement la règle de la charia qui condamne à mort le croyant musulman qui se rend « coupable » d’apostasie (rejet de sa religion islamique en le faisant savoir publiquement). Le gouvernement français avait d’abord présenté ce rejet comme un nécessaire préalable mais c’est lui, le gouvernement français, qui s’est couché devant le refus des islamistes « modérés » de rejeter l’horrible règle islamique, comme d’habitude pour ne pas « stigmatiser les musulmans », là comme ailleurs présentés comme les victimes potentielles de la démocratie si on l’applique pour eux comme pour les autres.

 

Sauf mauvaise information de ma part le Cheikh Bentounès n’a pas, lui non plus, refusé que soit créé le CFCM dans ces conditions, et il s’est donc rendu coupable d’une lâcheté semblable à celle du gouvernement français. Se désolidariser publiquement des autres responsables musulmans tricheurs, voilà qui aurait constitué un acte courageux contre la violence islamique consolidée par ses co-religionnaires. La situation sur ce point précis n’ayant pas évolué depuis, le Cheikh Bentounès et les autres soufis peuvent, aujourd’hui encore, passer à l’acte : demander très publiquement que le CFCM revienne sur sa tricherie et rejette enfin publiquement la monstrueuse règle de la charia. Voilà qui constituerait vraiment, comme vous dites, un pont entre l’islam et la république.

 

Le Cheikh Bentounès a par ailleurs ces belles paroles : Le monde de demain se construit avec l’autre et non pas contre l’autre et il insiste, comme tous les musulmans « modérés », sur sa volonté de servir le Vivre ensemble.

 

Un autre acte prouvant la réalité de cette volonté consisterait à se prononcer très publiquement contre ce qui, exigé par les islamistes « modérés » - et obtenu grâce à la lâcheté des gouvernants de la Sarkhollandie - consolide le Vivre séparément  qui est l’une des exigences constitutives de l’islam : le menu d’exception dans les cantines des écoles de la République pour les enfants musulmans, pour lesquels est assurée une nourriture halal. Le Cheikh Bentounès se prononçant contre cette scandaleuse ségrégation dès l’enfance ferait le plus grand bien à la communauté islamique comme à la République prétendument laïque.

 

Se prononcer publiquement aussi contre l’entrée de religieux musulmans et juifs dans les abattoirs pour y pratiquer l’abattage rituel constituerait un autre acte bien utile à la pacification de l’islam en pays démocratique, républicain et laïc.


Mais le Cheikh Bentounès se trouve là, exactement comme tous les autres musulmans quelle que soit l’école théologique à laquelle ils appartiennent, devant l’absolue impossibilité fondatrice de l’islam d’accepter quoi que ce soit qui ressemble à la liberté de pensée et d’expression, et à tout ce qui ressemble de près ou de loin à ce qu’on appellera plus tard la laïcité.



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