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eric 6 novembre 2014 08:35

Hypothèse intéressante.


Les gauches françaises présentent un paradoxe. Je dirai au doigt très mouillé qu’au moins 2/3 de leurs électorats sont à peu prêt démocrates et républicains, mais que la proportion s’inverse dans leurs appareils des partis. Comme se sont des bureaucraties très traditionnelles, ou on se place par cooptation, le renouvellement idéologique est lent. Les apparatchiks restent plus que leur électorat sur les vieilles traditions post révolutionnaires et alter marxistes, du genre, « la fin justifie les moyens, et vous avez juridiquement tort parce que vous êtes politiquement minoritaires ». Ils ont sans doute capables de tout. Y compris de causer une crise politique grave pour tenter de survivre.

En 2012, la gauche est au pouvoir comme elle e l’a jamais été. L’échec est également sans précédent, et il n’y a pas d’excuses possible. L’admettre, serait admettre que ce sont ses idées elles même qui posent problème. 

Mais aujourd’hui, il est bien possible que vous ayez raison. Compte tenu de l’impopularité de l’équipe au pouvoir et de l’exaspération de beaucoup de gens, Hollande pourrait poser n’importe quelle question et obtenir un Non franc et massif. Un peu comme en 1969.
D’autant que pour tous les partis de gauche, la proportionnelle conduirait à une baisse du nombre de leurs représentant. Oui, les verts sont en théorie pour, mais leur sur représentation à l’AN actuelle par rapport à leur électorat et entièrement liée aux marchandages avec le PS dans le cadre du scrutin majoritaire ; C’est aussi partiellement vrai pour le PC. 

Mais la vraie question est celle des rapports entre Fn et reste des droites.
Avant 2012, on est à des total droite en tendance entre 55 et 60% de l’électorat
Aujourd’hui, sur les européennes, on tend vers 70%. Proportionnelle ou pas, on aura en cas de dissolution quelque chose qui ne sera pas trop éloigné d’une majorité absolue de droite à l’assemblée. Suffisant pour interdire aux gauches de gouverner.

Il n’est même pas exclu que les droites traditionnelles parviennent à une majorité absolue à la proportionnelle.

Dans l’autre hypothèse, comme toutes les droites sont composées de démocrates républicains et soucieux de l’intérêt national, et qu’il y aura de fait une situation grave à gérer, peut on exclure une unité minimale à droite sur des contrats de gouvernement ? Ou des débauchages de masse sur la base de l’intégration de parties du programme Fn. Après tout il y a moins de distances entre les différentes droites qu’entre le Général de Gaulle et le PC après guerre. Et il faudra bien que le pays soit gouverné. 

Etre associé au pouvoir, au moins partiellement, au moins temporairement, comme les verts avec le PS, pourrait être considéré au Fn comme une période d’apprentissage dans le cadre de sa progression.







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