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Emmanuel Aguéra Emmanuel Aguéra 13 novembre 2014 13:16

Merci de votre réponse : 
Donc cette réglementation si je vous suis bien fut en son temps motivée par le fait qu’ "il était à la fois utile d’encadrer les potentielles dérives de l’Etat en la matière et souhaitable de sortir d’une ère d’économie administrée« .
Vous êtes donc en train de nous dire que l’article 123, outre le fait qu’il existait avant l’Europe telle que nous la connaissons aujourd’hui, découle, au moins dans sa génétique originelle, d’une louable (ou pieuse ?, ou hypocrite ?) intention.
Mais la réelle cause de cette perversion ne découle-t-elle pas plus, et on le sent dans vos lignes, de la façon dont la pratique bancaire a évolué ? Car enfin, les »dérives potentielles« , vous nous l’expliquez, préexistaient non seulement à l’Europe, mais au système financier qui en a découlé !
Tout ceci, je pense, dans le but d’organiser un contournement des réglementations plus que pour forger l’étau juridico-administratif qu’on reproche régulièrement à une commission si désorganisée (merci les états !) qu’elle s’est laissée plier à une pratique lobbyiste qui, passée de l’occulte à l’officiel, s’apparente à tous comme une corruption institutionnalisée.
Nous stigmatisons ici la divergence d’intérêts banques/états. Du tampon espéré, la banque est devenue la sangsue du système.
Alors, les jeux d’écriture étant ce qu’ils sont, à savoir que ne circulent plus de liquidité lais des ordres de transferts de banques à banques, que se passerait-il si demain le coussin d’intérêts sur lesquelles ces établissement se nourrissent était supprimé ?
Je ne peux m’empêcher de penser que j’aurais dès le lendemain quelque problème à retirer du liquide au distributeur, non ? Et j’ai beau tourner-virer, je ne vois pas comment cela pourrait arriver sans nationalisation des-dits établissements.Ce qui pourrait aussi se concevoir, disons : hexagonalement, mais les transferts étant ce qu’ils sont, cela n’aboutirait-il pas à assécher la zone au plan international (et pas qu’en Europe) ?
Ces histoires sont à manipuler avec précautions et je crois que l’essentiel est d’éviter toute certitude. Car sortir de l’ère de l’économie, comme vous dites, c’est sortir du collectivisme. Or une société »collectiviste« et une société socialement solidaire, ce n’est pas la même chose. Pompidou n’était pas un libéral, un simple homme de droite, en plus moderne (j’évite le terme gaulliste progressif, ce serait un oxymore). Qu’il ait souhaité moins d’état m’étonne, mais bon, ces dérives à éviter, les a-t-il inventées ?
Car il ne sert à rien de discuter sur comment ont peut »supprimer« , »arrêter« , »mettre fin à« , etc... si on ne reprend pas les choses au départ.
Je crois pour ma part, mais je suis nul en économie, que ce départ fut le jour ou Nixon a »libéré" l’US dollar se sa convertibilité en or, qui reste pourtant aujourd’hui la réserve ultime de réference. A partir de ce moment, il devient virtuellement possible aux banques de préter de l’argent qui finalement n’existe, ou n’existe pas (souvenons-nous des emprunt toxiques) que sur le papier, même si c’est du papier -monnaie. Je vais même jusqu’à penser que la crise actuelle vient de cette hypocrisie.
La dissociation, au sein des banques, des activités d’affaire et de services (n’était-elle pas promise par Moi-Président ?), et même un contrôle de l’administration de ces dernièree une fois la séparation faite sont ce qu’on peut à mon avis souhaiter de plus réaliste aujourd’hui.
Après, convaincre les anti-européens que l’ogre libéral n’attends que l’écroulement du peu qui fonctionne en l’Europe pour s’en donner à chœur-joie, je pense que c’est là le plus dur.


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