J’ai participé à plusieurs conflits armés et je pense qu’ il n’y a pas véritablement de vainqueur et de vaincu. Enfin, en revenir vivant est déjà une grande victoire, mais personnelle
Dans un conflit, il y a des objectifs à atteindre, un coût humain et financier, des intérêts à préserver mais la victoire ne veut plus dire grand chose ; surtout dans un conflit asymétrique.
Si l’on analyse la dernière opération « Bordure protectrice ».
A l’issue du conflit, le Hamas est militairement affaibli, avec moins de possibilités de refaire ses forces que durant les années précédentes, du fait de l’hostilité de l’Egypte. Il lui faudra certainement plusieurs mois, sinon des années pour retrouver ses capacités.
Cela aurait coûté sans doute plusieurs centaines de tués à Tsahal pour détruire complètement le Hamas mais ensuite choisir entre se replier, et laisser un vide qui pourrait être occupé à nouveau par une ou plusieurs organisations hostiles, ou réoccuper Gaza, avec la perspective d’y faire face à une guérilla permanente.
Le gouvernement a donc privilégié le principe d’une guerre limitée destinée à réduire régulièrement (tous les deux ans en moyenne) le niveau de menace représenté par le Hamas.
En conséquence pas de vainqueurs ni de vaincus, seulement des objectifs à atteindre.