le teinté ?
d’autre on préféré voter massivement pour Bismuth... Et deux fois en plus
Sinon, rigolo de voir les rageux du FHAINE venir dégoisé, eux dont les députés n’ont pas voté contre l’Acte Unique (seul moment où ils ont eu à se prononcer directement et en responsabilité pour ou contre l’UE).
http://www.fakirpresse.info/Le-Front-national-et-l-Europe.html
Avant. 1988. Pour une « Europe politique, économique et militaire »
La Lettre parisienne du Front national narre ces rencontres, au printemps 1988 : « Réunis au-delà des barrières de langage par une solide foi anticommuniste, les jeunes Européens de la « grande Europe » ont reçu pour objectif de se battre pour les libertés et plus particulièrement pour la liberté des peuples d’Europe de l’Est. » Dans son discours, le « leader européen » – alias Jean-Marie Le Pen – « réclama la construction d’une Europe politique, économique et militaire ». Et son intervention « se termina dans un climat chaleureux, aux accents de L’Ode à la joie de la IXe symphonie de Beethoven et aux cris de : « l’Europe, Le Pen, Liberté ». » Maastricht est en vue, mais le FN conclut son meeting sur l’hymne officiel de l’Union européenne...
Jean-Marie Le Pen ne fut pas toujours le héraut de l’europhobie, le porte-drapeau de la souveraineté nationale. Au contraire, même. Dès son premier portrait télévisé, en 1973, il se définit ainsi : « Je suis de Bretagne, je suis de France, mais je suis d’Europe aussi. » Et pour une raison simple : l’Europe, c’est d’abord un rempart contre le bolchévisme. Son programme de 1974 note ainsi :
« Face à l’impérialisme soviétique qui n’a pas renoncé à ses desseins de domination politique et idéologique, l’indépendance de notre pays est liée à celle de l’Europe et de l’Occident. »
Contre un ennemi commun, il y a le devoir d’être « solidaire avec les alliés européens et occidentaux », de faire corps avec nos voisins. Sans démontrer, forcément, un enthousiasme forcené, mais sans non plus attaquer « l’Europe de Bruxelles ».
Ça va durer.
Pour les élections européennes de 1984, le Parti communiste vitupère : « Considérez
les dangers d’un éventuel élargissement du Marché commun à l’Espagne et
au Portugal, que nous sommes seuls à combattre. L’Europe actuelle,
c’est celle du chômage, dominée par le dollar et le mark. »
Le Front national, lui, se tait sur cette orientation, ne glisse pas un mot sur Bruxelles, et se contente d’un :
« En Europe et en France, pour faire reculer la guerre et le
communisme, pour combattre et vaincre l’immigration, l’insécurité, le
chômage, la dénatalité, la dictature fiscale, le laxisme moral… votez Le
Pen ! »
Lors du débat sur l’Acte unique européen, en 1986, l’orateur communiste dénonce un traité qui vise « une libéralisation du marché au profit des sociétés multinationales », « une déréglementation systématique », « une attaque contre les acquis sociaux par des politiques de flexibilité et d’austérité », et son groupe vote contre, en conséquence.
De son côté, le député frontiste François Bachelot regrette une « Europe qui n’a pas d’âme », une « pseudo-Europe des technocrates », mais sans s’opposer : « Nous
n’avons nullement l’intention, comme les communistes, d’hypothéquer
l’avenir de la France qui se fera sûrement à travers l’Europe. » Et
sur un texte capital, qui prévoit, rien de moins, la disparition des
frontières douanières, les élus Front national s’abstiennent...
Pour les présidentielles de 1988, le candidat communiste, André
Lajoinie, fait de la Communauté économique européenne sa cible
privilégiée : « Aujourd’hui, dans les faits, la CEE tant vantée par
nos gouvernements, ce sont : les quotas, la casse et le chômage, la
déréglementation, la soumission aux États-Unis, qui affaiblissent la
France… Mitterrand, comme Chirac, se présente en champion de « l’Europe de 1992 »,
si néfaste pour notre pays et notre peuple… Qu’est-ce que cela
signifie ? C’est écrit noir sur blanc : moins de pouvoir d’achat, moins
d’emplois, moins de droits, plus de difficultés dans les villes et les
campagnes, la France encore affaiblie. Je suis le candidat des
Françaises et des Français attachés à l’identité de leur pays et à sa
totale liberté d’action. Le grand marché européen sera, dès lors, avant
tout, le grand marché des capitaux, malsain et parasitaire, une Bourse
sans frontières pour les gros spéculateurs. »
Jean-Marie Le Pen, lui, se tait sur ce sujet : « Avec vous je me bats pour que le nom de la France et de l’Europe continue de briller dans le monde. » Mieux, « l’Europe de 1992 », le frontiste s’en félicite plutôt dans son programme :
« Économie. Moins d’impôts, moins de bureaucratie. Pour une adaptation de notre économie à l’échéance européenne de 1992 par une réduction des charges fiscales et sociales (taxe professionnelle notamment) qui pénalisent les entreprises françaises face à leurs concurrentes étrangères et par une remise en cause de l’impôt sur le revenu qui décourage l’activité et l’initiative économiques. Comment ? En imposant une cure d’amaigrissement à l’État. »
Cette « Europe de 1992 », le tribun FN n’envisage pas de la combattre, seulement de s’y « adapter ». L’Union n’est pas présentée, alors, comme un ennemi, mais plutôt comme un adjuvant : grâce à elle, les vues libérales s’imposent.
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