Je ne vois pas les choses comme vous. D’abord, le rattachement de la Crimée s’est fait en deux temps. Premièrement, il y eut la déclaration de séparation avec l’Ukraine pendant une période où la continuité constitutionnelle avait été rompue. C’est ensuite une entité séparée de l’Ukraine qui fit le référendum avec le choix entre indépendance et rattachement à la Russie et c’est ce dernier choix qui l’a largement emporté. Il faut aussi bien faire cette remarque : la Crimée n’a pas été phagocytée par la Russie mais s’est jointe à la Fédération de Russie comme république plus au moins autonome. (lien) La Ville de Sébastopol ayant un statut différent.
Pour moi, nous nous trouvons bien devant un imbroglio juridique. Le droit des peuples à disposer d’eux-même contre les limites des frontières ukrainiennes que la Russie à reconnue en signant le mémorandum de Budapest.
Toute comparaison avec un autre cas est aléatoire. Comme je l’ai mentionné dans l’article, rien dans l’Histoire ne relie l’ancienne région ukrainienne (car l’Ukraine n’a jamais été indépendante avant 1991) à la Crimée alors que la Crimée et la Novorussie font parties de l’Histoire de la Russie depuis Catherine II.
Pour l’Alsace, il faut remonter au partage de l’empire de Charlemagne et cette région à depuis ce moment été ballotés entre la France et l’Allemagne (ou le Saint Empire germanique).
D’accord avec vous pour la peur bleue de certains pays et de l’Union européenne en général de voir des référendums d’indépendance se généraliser. D’ailleurs, je ne sais pas si vous le savez, la constitution belge interdit l’organisation de référendums, c’est dire à quel point le résultat d’un référendum peut être explosif.