• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


En réponse à :


Joe Chip Joe Chip 28 décembre 2014 13:46

Bravo Gérard Dahan. Personne avant lui n’avait osé une telle analogie. Et personne n’avait osé le dire. Quelle audace. Quelle clairvoyance. 

Ces invariants sont des circonstances qui amènent leur montée et leur succès. Ce sont des principes, des valeurs, des thèmes qu’on retrouve aujourd’hui actualisés. Ce sont enfin des processus psychologiques utilisant les peurs de chacun, le repli identitaire, l’exclusion de l’autre et qui débouchent sur des attentes en réassurance et en sécurisation.

Ah ! La psychologie des masses ! Qu’est-ce qu’on peut pas lui mettre sur le dos, au peuple, en utilisant les raccourcis de la psychologie collective : « besoin en réassurance et en sécurisation », que l’on vous dit, exactement comme un nourrissons chétif et dépendant qui réclament protection et soin à ses parents. Le peuple-bébé veut téter le sein et s’endormir en absorbant le lait nourricier des aides sociales tandis que le personnel politique lui glissera des mots rassurants dans le creux de l’oreille : ’tout va bien, tout va bien". Le peuple veut faire son rot ! Filez la métaphore. 

Le peuple qui cherche à défendre son pouvoir d’achat et ses emplois ne comprend pas que les souffleurs de verre et les ramasseurs de crottins ont disparu au XIXème siècle ?

Cette mondialisation conduit inexorablement à un changement de l’hégémonie mondiale et à une perte d’influence des USA.
Le transfert de cette hégémonie du continent américain vers l’Asie ne se fera pas sans heurts violents. Et les 50 prochaines années en seront peut-être le témoignage.

Affirmations totalement gratuites. La mondialisation est un cadre forgé par les Etats-Unis et structuré aussi bien économiquement que culturellement par l’hégémonie américaine. Bien que les USA soient endettés à mort vis à vis de l’étranger, on a vu les monnaies des BRICS être attaquées sur le marché et dévaluées les unes après les autres, situation totalement artificielle qui témoigne en réalité de la domination outrancière du dollar dans le système financier mondialisé. Seul le yen y a réchappé pour le moment, mais le message est clair : « le dollar, c’est notre monnaie et votre problème ». Le budget de défense américain dépasse l’ensemble des budgets additionnés des autres pays. Les USA commencent à appliquer arbitrairement le droit américain dans le cadre de transactions internationales, n’hésitant pas à mettre à l’amende des banques ou des entreprises de pays dits « alliés » (comme la France) quand les intérêts américains sont en jeu. A l’inverse, les institutions financières américaines, pourtant lourdement impliquées dans les mécanismes de la crise, n’ont pratiquement pas été inquiétées et à vrai dire exonérées de toute forme de responsabilité. La société américaine est en proie à la domination des lobbies et à une militarisation croissante (police, autodéfense, etc.) sans même parler de l’aspect froidement darwiniste du système divisé entre « winners » et « losers ». Le puritanisme des Américains reste un instrument puissant qui permet d’imposer à l’extérieur des valeurs que l’on ne fait pas respecter chez soi. Le tout baignant dans un rapport messianique à l’histoire entre « peuple élu » et autre exceptionnalisme liée à une « destinée manifeste ».
Les Américains sont un empire en tout sauf par le nom, le nier relève soit d’un aveuglement conscient, soit d’un utopisme douteux en faveur d’un libéralisme théorique qui mettrait tout le monde sur un pied d’égalité.

En ce qui concerne l’immigration, le racisme, etc., il me paraît utile de rappeler, avant de vouer le peuple français aux gémonies coutumières, que la population française est, avec les Etats-Unis, la plus « diverse » du monde, avec les plus grandes communautés arabo-musulmane, juive et noire subsaharienne d’Europe. Forcément, cette situation créé un « racisme » de frottement qui est inscrit, pour une large part, dans l’anthropologie. Bien entendu, on entendra moins parler du racisme des Japonais puisqu’ils refusent totalement l’immigration. Ou de celui des Australiens, qui refoulent carrément les immigrés illégaux vers des pays tiers qu’ils préfèrent subventionner et qui appliquent pour tous les autres une politique de quota par régions déterminée selon des critères de pur utilitarisme, comme la plupart des pays anglo-saxons, qui feraient hurler en France nos « consciences ». Or, on entend jamais parler de racisme ou de fascisme au sujet de ces pays... en revanche, la France, elle, dans une confusion totale de ce qu’est ou devrait être son « universalisme », ne cesse d’être fustigée et de se morigéner d’antiracisme dans son traitement des flux migratoires. J’aimerais que l’on m’explique pourquoi ce qui passe ailleurs pour une politique rationnelle d’ouverture devient chez nous un obscurcissement fasciste et nationaliste, sans avoir recours à des justifications historiques douteuses ou à une notion fallacieuse de culpabilité collective. 

Les Français ne sont pas racistes, ils sont même sans doute moins racistes que nombre de donneurs de leçons en Europe et ailleurs qui ferment presque totalement leur territoire. Ils souhaitent simplement passer d’un modèle jugé trop laxiste et trop « généreux » à une politique claire d’immigration choisie, en fonction des besoins du pays. 


Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON


Palmarès