Oui, Olivier, j’ai longtemps envisagé un garde-fous de ce genre :
« il manque dans notre démocratie une instance indépendante du pouvoir, faite de sages, et qui pénaliserait l’élu s’il ne respectait pas ses engagements »

 Et je sais bien que « le mieux est l’ennemi du bien ».  
 Alors, ok, ce serait déjà un pas ...
  
 Seulement, à la réflexion, pourquoi se priver de perspectives encore plus larges, plus profondes et plus ouvertes , si elles « ne coûtent pas plus cher » et n’impliquent qu’un simple changement de regard.
( Ce n’est ni l’univers qui s’est transformé, ni Galilée qui a rendu la lune sphérique ... et pourtant la simple transformation, dans nos consciences, des croissants de lune, en une sphère dont l’éclairage peut être masqué ... a transformé nos réalités terrestres ! )

 D’abord, dans un objectif démocratique, la notion de « sages » me chagrine. Qui dira qui est sage et qui ne l’est pas ?  
 Ensuite, la notion d’instance (à constituer) enferme déjà le champ des possibles dans une « solution » proche, dans sa logique, de celle que nous cherchons à amender.  
 Je suppose que cette ’instance de sages’ serait déterminée avec les mêmes techniques de légitimation que celles qui valident l’instance du pouvoir politique actuel ?
 ( à savoir : scrutin/délégation + ’collégialité’  : technique aristocratiques et non pas démocratiques ! )
  
 Mais alors on définirait en quelque sorte, un contre-pouvoir sur la même ligne de principes techniques que celui à qui il s’opposerait. Or, deux points (géométriques , de pouvoir) définissent une droite : ce qui, certes donne une direction (donne du sens pour une populasse qui n’en aurait pas .. de sens), mais une droite est un infini infiniment limité dans un espace des consciences ayant plus de deux dimensions !

 Bon j’abrège :
 ok pour une instance indépendante du pouvoir , mais plutôt une instance d’abritres (ayant un pouvoir exécutif temporaire, bien balisé, sans statut particulier ... et même une instance pas nécessairement incarnée ... )
 Remarque : un tel arbitrage, de nature « orthogonale » à la nature du Pouvoir politicien à surveiller, pourrait être réalisé par la seule diffusion d’une meilleure conscience, en chaque citoyen, de mesures plus démocratiques et plus consensuelles de la « volonté générale ».
 ( Même si la langue de bois n’est pas sanctionnée, lorsque les larbins seront convaincus d’être pris pour des pour des larbins, ils finiront bien par suivre avec moins de zèle les déviances par rapport à une volonté générale mieux conscientisée - Question pragmatique de vie sociale. )