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Layly Victor Layly Victor 25 janvier 2015 10:32

Cet article est nul, sur le plan scientifique. C’est une escroquerie,comme on en voit de plus en plus sur ce site et dans la presse. Je ne conteste évidemment pas le fait que l’auteur ait un point de vue différent de celui de Bohr sur l’interprétation de la Mécanique Quantique, car il y a presque autant d’interprétations de la MQ qu’il y a de physiciens.
La MQ, en effet, n’est pas une théorie, c’est un modèle. Aussi bien l’équation de Schrödinger que celle de Dirac n’ont aucune base théorique, si ce n’est des principes élémentaires de statistique et de symétrie. Chacun est libre d’interpréter ce modèle comme il l’entend, pourvu que, dans son travail, il en respecte les règles, auquel cas, les prédictions sont étonnamment bonnes.
Comme si la nature jouait un grand tour aux blblateurs et bonimenteurs professionnels : il y a un modèle, c’est à dire une façon de décrire les choses, qui est étonnamment juste, et qui ne peut se réduire à aucun discours. Mais qui en revanche implique un gros arsenal mathématique et de lourds calculs.
Ainsi, sur la définition d’un état quantique. Ce n’est pas la peine de faire du baratin. Un état quantique, c’est une fonction propre de l’équation de Schrödinger, et une observable, c’est un opérateur qui agit dans un espace fermé d’état propres. Ce sont donc des applications mathématiques du modèle. Point final. Les livres comme celui de Messiah, Cohen Tannoudji et al, et Landau et Lifchitz traitent avec une grande rigueur (et une grande modestie) de tous ces aspects et de leur lien avec la notion de mesure. Mais c’est profond : quand j’étais étudiant (dans les années 60-70), j’avais passé trois semaines pour lire 20 pages du Landau sur la notion de mesure.
Si la formulation du modèle est ultra-simple, que ce soit pour Schrödinger (HxPsi = ExPsi) ou Dirac (H = alphaxP+ betaxM), les calculs sont très lourds, même pour un cas simple.
Par exemple, pour une collision de protons sur des noyaux (protons de 1 Gev, accélérateur Saturne II, 1976), la section efficace de collision est donnée (approximation de Born des ondes distordues) par une intégrale de recouvrement des ondes distordues entrante et sortante avec un potentiel. Les résultats montrent un accord d’une précision incroyable entre la théorie et l’expérience ! Mais le prix à payer est élevé en terme de lourd labeur. J’en sais quelque chose, puisque c’était l’objet de ma thèse : cinq ans de calculs et de développement du code de calcul !
C’est ce côté « travail de laboureur » qui rebute les grands penseurs de notre époque. 


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