Manolis Glezos, député européen
membre de SYRIZA : « Je demande au Peuple Grec de me pardonner
d’avoir contribué à cette illusion. »
Depuis Bruxelles, Manolis Glezos
foudroie le gouvernement à propos des manœuvres durant les
négociations avec les créanciers et du changement de discours de
SYRIZA. Il rappelle qu’ « entre l’oppresseur et
l’oppressé, il ne peut être question de compromis, tout comme
cela est impossible entre l’occupé et l’occupant. La seule
solution c’est la liberté ».
Manolis Glezos écrit :
Changer le nom de la troïka en
« institutions », celui du mémorandum en « accord »
et celui des créanciers en « partenaires », ne change en
rien la situation antérieure.
L’on ne change pas non plus, bien
entendu, le vote du peuple Grec aux élections du 25 janvier 2015.
Il a voté pour ce que SYRIZA avait
promis : abolir le régime d’austérité qui n’est pas
seulement une stratégie de l’oligarchie allemande mais aussi de
celle des autres pays créanciers de l’Union européenne et de
l’oligarchie grecque.
Nous abolissons les mémorandums et la
troïka, nous abolissons toutes les lois de l’austérité.
Au lendemain des élections, d’une
seule loi, nous abolissons la troïka et ses effets.
Un mois est passé et cette promesse
n’est toujours pas transformée en acte.
Dommage et encore dommage.
Pour ma part, je demande au Peuple Grec
de me pardonner d’avoir contribué à cette illusion.
Mais, avant que le mal ne progresse.
Avant qu’il ne soit trop tard,
réagissons.
Avant toute chose, par le biais
d’assemblées extraordinaires, dans toutes les organisations, quel
qu’en soit le niveau, les membres et les amis de SYRIZA doivent
décider s’ils acceptent cette situation.
D’aucuns prétendent que, pour
obtenir un accord, il faut savoir céder. En tout premier lieu, entre
l’oppresseur et l’oppressé, il ne peut être question de
compromis, tout comme cela est impossible entre l’occupé et
l’occupant. La seule solution c’est la liberté.
Mais, même si nous acceptions cette
aberration, ce que les gouvernements antérieurs ont fait avec le
chômage, l’austérité, la pauvreté, les suicidés, en soutenant
les mémorandums, va bien au-delà de toute limite de compromis.
Manolis Glezos, Bruxelles, le 22
février 2015
http://www.okeanews.fr/20150222-glezos-je-demande-au-peuple-grec-de-pardonner-davoir-contribue-cette-illusion