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Dany romantique 1er avril 2015 17:38

Débat intéressant, je ne vois personne avoir vraiment tort. La technostructure revient à surfer de fait sur la politique managériale par la prépondérance de métiers experts( ex : juriste, informaticien, expert comptable, ingénieur, communicant, etc..) qui pourrait constituer un contre pouvoir à la gouvernance de l’organisation. Mais lorsque l’on devient plus décisionnel que le calife cela ne dure pas. Celui qui a le pouvoir suprême, pendant un certain temps va « caresser » les experts à condition que ces derniers obéissent. C’est vieux comme le monde. Un journaliste qui va se singulariser par une remise en cause de « l’établissement » world company ne pourra résister à la politique de la direction qui elle même obéit aux actionnaires. C’est pour cela que Pleynel et Mauduit (que l’on soit plus ou moins d’accord avec eux) en créant Médiapart ont pu sortir les dossiers que l’on sait 

Les corps intermédiaires de l’administration sont logiquement plus à l’abri que dans le privé des caprices du prince ( un ministre, un cabinet ministériel). Cela fonctionnera malgré tout en nominations, en inflexion politique, en régime auto-centré (apparatchiks), système de caste auto-entretenue qui crée les effets pervers analysés par Michel Crozier sur la « bureaucratie » qui se comporte en « système autogène » à « effet circulaire ». Une organisation trop grande ne peut pas prendre la bonne décision entre celui qui sait (celui qui exécute) celui qui élabore (celui qui pilote la technique) et celui qui manage (la structure de commandement). Cela reste Taylorien.
La bonne décision restera finalement arbitraire sous contrainte budgétaire et dépend de trop d’intérêts particuliers ; on reste loin de la bureaucratie se voulant vertueuse selon Max Weber. 
Les lobbies de Bruxelles sont en fait les véritables promoteurs et décideurs de la politique européenne pourtant administrée sous fonds publiques. Et nous restons aux antipodes de l’intérêt général. Le dernier livre de José Bové dénonce une fois de plus le système de Bruxelles sachant que Strasbourg obéit aux sociétés multinationales.
Pourrait-il en être autrement ? sachant que dans sa charte -depuis le début- la politique de l’U.E. est articulée dans la doxa de l’économie de marché qui prévoit d’être « libre » c’est à dire avec concurrence salariale sociale et fiscale sans entrave, au sens d ’Adam Smith. 
C’est bien un système capitaliste à phalanges oligarchiques qui gouverne depuis le début ; et les « frondeurs » ou Mélenchon ne résisteraient pas longtemps (voir Tsypras pourtant au pouvoir il n’y peut rien). 
Pour la question de la politique franco-française celle-ci est donc sous domination européenne . Par conséquent si l’on veut que cela change en France il faudra bien avoir le courage de sortir du logiciel pour faire une véritable politique économique et sociale sous l’impulsion indispensable à la souveraineté.La souveraineté c’est LE gouvernail. 
Sinon ce sera encore plus d’abstention et on tournera en rond. 
Et ça peut durer longtemps !

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