Bonjour Nathalie MP,
vous avez fait un joli résumé de nos biais cognitifs les plus répandus.
Au sujet de la loi sur le renseignement, vous posez une bonne question : ’’La persistance du gouvernement et le soutien reçu d’un nombre non négligeable de députés de l’opposition relèvent-ils de biais cognitifs, de décisions absurdes ou de malignité volontaire ?’’
Je verrais les choses autrement, et j’en citerai pour preuve cette excellente remarque attribuée à Charles Benoist cité là par Michel J. Cuny :
« ... l’analyse des idées, c’est de l’histoire ou de la
philosophie : la politique ne s’occupe que de la synthèse des forces.
Même pour les idées-forces - nous l’avons déjà dit, mais on ne saurait
trop le redire - l’idée ne relève de la politique que du moment où elle
est devenue une force ; et, si deux idées-forces tombent en
contradiction en entrant en conflit, ce n’est ni la plus intéressante,
ni même la plus juste, que la politique doit suivre : c’est la plus
forte. »
Alors, peut-être que, pour répondre malgré tout positivement à votre question, j’avancerai ici l’idée que la politique c’est de la malignité volontaire.
On prête à Napoléon 1er cette citation : ’’en politique, une absurdité n’est pas un obstacle’’.