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jean-jacques rousseau 11 juin 2015 12:31

@philouie
Laissez-moi douter de votre paradigme. Et reprenons le fil du raisonnement.
Vous dites que le terrorisme ne serait pas un moyen de subversion. Qu’il conduit à renforcer l’Etat et ses moyens répressifs. Donc qu’il bénéficierait plus ou moins directement à l’Etat et aux agents du dispositif sécuritaire.

1. Qu’est-ce que la subversion ?
« La subversion (latin subvertere : renverser) désigne un processus par lequel les valeurs et principes d’un système en place, sont contredits ou renversés. Le discrédit et la chute du pouvoir établi se fait dans le cadre de territoires politiquement ou militairement convoités. » Subversion

2. Ne voit-on pas un relation directe entre terrorisme et subversion ? Lorsque l’action terroriste vise à déclencher un processus de déstabilisation des valeurs et d’un système organisé, ceci est la définition de la subversion.

3. Vous sous-entendez que ceux qui vivent des moyens de répression (on suppose que vous pointez du doigt les hauts fonctionnaires et personels de la sécurité publique) ont intérêt au terrorisme et à son action subversive puisqu’il aurait pour effet de renforcer leur rôle et les moyens alloués.

4. Je dis que ce raisonnement est faux, ou du moins si faible que le calcul bénéfice/cout est négatif. Car les ressources d’un Etat ne sont pas infinies. Plus les moyens sont alloués vers un programme d’anti-terrorisme, moins l’Etat peut allouer les ressources disponibles vers des secteurs à haute valeur ajoutée et diffuser ses moyens vers le tissu social tels que l’éducation, la recherche, ou l’infrastructure industrielle, la santé, le développement social. Sur le plan strictement comptable nous n’obtenons pas au final de « renforcement de l’Etat » mais une fragilisation économique, voir le déficit si il faut dépenser plus en matériel militaire et autre personnel de sécurité que ce que l’on dispose de recettes disponibles.
De plus un Etat qui ne peut garantir la tranquilité et la paix publique perd de son influence sur la population et plus les compétences anti-terroristes seront étendues, plus les valeurs humanistes et démocratiques qui supportent l’organisation publique seront bafouées et objet de vives critiques. L’Etat aprés avoir perdu sur le plan des ressources et des conditions matérielles de sa stabilité, perd aussi les esprits et l’adhésion de la population : ce qui le fragilise encore plus et tend à réaliser les buts de la subversion.

5. Résumons. Donc au total toute entreprise ennemie de l’Etat, de l’ordre public, de la paix civile trouve intérêt au terrorisme comme moyen de subversion et de déstabilisation, voir de conquête (politique et militaire) d’une zone géographique. Toute personne fonctionnaire de cet Etat - même dans le domaine de la sécurité ou de la répression -ou tirant bénéfice de la coopération avec cet Etat est nenacée par la déstabilisation de celui-ci et à terme en perdra tout avantage.
Bien sûr nous ne parlons pas des agents ennemis ou complices du terrorisme (par ex. young leaders et autres agents atlantistes, etc.) qui agissent depuis l’interieur de l’Etat et qui estime pouvoir être récompensée ou bénéficier d’avantages suplémentaires de la faillite de l’Etat en question. 


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