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philouie 11 juin 2015 14:26

@jean-jacques rousseau

2. Ne voit-on pas un relation directe entre terrorisme et subversion ? Lorsque l’action terroriste vise à déclencher un processus de déstabilisation des valeurs et d’un système organisé, ceci est la définition de la subversion.
 
Pouvez vous sérieusement soutenir qu’un gars avec un minimum de bon sens aurait accomplit les attentats contre Charlie Hebdo dans le but de déstabilisation des valeurs et d’un système organisé ?
Pour moi, ce serait un crétin. ce qui s’est passé ensuite montre que les conséquences réelles de l’attentat est à l’opposée des conséquences supposément attendues.

3. Vous sous-entendez que ceux qui vivent des moyens de répression (on suppose que vous pointez du doigt les hauts fonctionnaires et personels de la sécurité publique) ont intérêt au terrorisme et à son action subversive puisqu’il aurait pour effet de renforcer leur rôle et les moyens alloués.

Oui. d’ailleurs c’est ce qui s’est passé dans le cas de CH : renforcement des moyens militaires et de la sécurité. Donc si quelqu’un avait commis l’attentat dans ce but là, il aurait tiré le Jackpot.

4. Je dis que ce raisonnement est faux, ou du moins si faible que le calcul bénéfice/cout est négatif. Car les ressources d’un Etat ne sont pas infinies. Plus les moyens sont alloués vers un programme d’anti-terrorisme, moins l’Etat peut allouer les ressources disponibles vers des secteurs à haute valeur ajoutée et diffuser ses moyens vers le tissu social tels que l’éducation, la recherche, ou l’infrastructure industrielle, la santé, le développement social. Sur le plan strictement comptable nous n’obtenons pas au final de « renforcement de l’Etat » mais une fragilisation économique, voir le déficit si il faut dépenser plus en matériel militaire et autre personnel de sécurité que ce que l’on dispose de recettes disponibles.
De plus un Etat qui ne peut garantir la tranquilité et la paix publique perd de son influence sur la population et plus les compétences anti-terroristes seront étendues, plus les valeurs humanistes et démocratiques qui supportent l’organisation publique seront bafouées et objet de vives critiques. L’Etat aprés avoir perdu sur le plan des ressources et des conditions matérielles de sa stabilité, perd aussi les esprits et l’adhésion de la population : ce qui le fragilise encore plus et tend à réaliser les buts de la subversion.

Ici vous avez partiellement raison. ce n’est pas l’ensemble de l’état qui bénéficie de l’attentat, ce sont seulement les services de sécurité. Si l’état est baton et carotte, il gagne dans le baton et perd dans la carotte. Il peut ainsi être fragisilisé.

Je vous ferais cependant remarquer que là où l’état perd le plus, c’est dans le domaine où il est le plus utile à la population : éducation, santé, équipement. Mais si vous observer les choses vous verrez que vous pourrez très bien supprimer à la fois la santé, l’éducation et les équipements, tant que vous ne touchez ni à l’armée, ni à la police, il reste l’état. On appelle ça, d’ailleurs, une dictature.

l’état peut fort bien se passer et de la démocratie et de l’éducation. Il ne se passera pas de l’armée et de la police.


5. Résumons. Donc au total toute entreprise ennemie de l’Etat, de l’ordre public, de la paix civile trouve intérêt au terrorisme comme moyen de subversion et de déstabilisation, voir de conquête (politique et militaire) d’une zone géographique. Toute personne fonctionnaire de cet Etat - même dans le domaine de la sécurité ou de la répression -ou tirant bénéfice de la coopération avec cet Etat est nenacée par la déstabilisation de celui-ci et à terme en perdra tout avantage.
Bien sûr nous ne parlons pas des agents ennemis ou complices du terrorisme (par ex. young leaders et autres agents atlantistes, etc.) qui agissent depuis l’interieur de l’Etat et qui estime pouvoir être récompensée ou bénéficier d’avantages suplémentaires de la faillite de l’Etat en question.

En raison de mon point précédant, je pense que votre conclusion est fausse. Je pense qu’il est plus facile, et de nombreux exemples le montrent, de gouverner par la terreur, la menace et la destruction que de le faire en favorisant la paix, l’instruction et les services de santé. Les grands perdants du terrorisme sont les démocrates, jamais l’état.


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