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wesson wesson 6 juillet 2015 22:15

Bon allez, je vais la faire courte façon je m’avance pour me planter et en prendre pour 20 ans de moqueries ... mais je pense bien que si Varoufakis s’est barré, c’est effectivement le signal que dans les coulisses, le gouvernement Grec est prêt à un retour à la Drachme.


Varoufakis avait dit à plusieurs reprises que si il partait, cela signifierai qu’il y aura une sortie de l’Europe. Et tout porte à le croire, car c’est peut-être le plus authentiquement pro-Européen de la bande. 

En fait, le problème No 1 de la Grèce aujourd’hui, c’est les banques fermées. Et si l’ELA Européen est arrêté, le système bancaire Grec ne mettrait pas 8 heures avant d’aller au tapis dans tout son ensemble. Pour l’instant, la BCE n’as pas encore décidé de couper totalement l’ELA, mais continue la stratégie d’asphixie, en dépréciant les garanties collatérales qu’elle détient des banques Grecques. Ils viennent aujourd’hui de faire passer la décote à 60%, ce qui correspond à la limite après laquelle les banques Grecques devront se servir dans les comptes des déposants - tous les comptes. 

C’est un peu technique, mais le fait est qu’il s’agit bel et bien d’une stratégie parfaitement concertée pour provoquer des émeutes en Grèce et faire tomber le gouvernement de Syriza. C’est un peu sur le modèle de ce qui s’était passé en 1930 sous le gouvernement de Weimar pour éjecter les socialistes (à l’époque où ça signifiait quelque chose). Halman Schacht provoqua une panique bancaire qui fit sauter le gouvernement, puis mis en place la personne appropriée (Bruning) pour pratiquer une politique d’austérité féroce dont la conséquence directe fut l’arrivée des nazis au pouvoir.

Mais résumons : Le gouvernement Grec ne pourra guère attendre plus que Mardi ou Mercredi pour sauter le pas : si l’Europe continue sa stratégie d’étranglement de l’économie Grecque par les banques, je pense que au plus tard Mercredi soir le pays sera retourné à la Drachme.

Pour se faire, ils ont le choix des armes : 

la soft (émission non autorisée de titre de dette qu’il faudra bien appeler « en Drachme » que les Russes et les Chinois se feront un plaisir d’acheter, donnant instantanément à cette monnaie une valeur internationale

ou la hard : réquisitionner la banque centrale de Grèce pour qu’elle « imprime » des Euros pour le compte de l’état Grec, qui ne seront ni reconnus ni acceptés en temps que tel.

D’une manière ou d’une autre, la Grèce devra avoir décidé d’ici à Mercredi si elle se barre ou reste dans l’Euro. 

Et je crois que le nouveau ministre de l’économie est l’une des personne à Syriza prête à sauter ce pas.

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