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bakerstreet bakerstreet 13 juillet 2015 23:48

@Aristide, bravo à votre billet ! Vous avez gagné une casquette


Vous avez compris que la musique était préférable ’au sens des paroles ! Il en est du tour comme de beaucoup de choses dans la vie, à partir du moment que vous réfléchissez trop à la soi disant pertinence, vous vous transformez en une sorte de janséniste intégriste, incapable de jouir de vous laissez aller quand l’émotion vous gagne, en osmose avec les autres ( les beaufs....). 

Plus tard, quand le tour de France n’existera plus, quelques esthètes et anthropologues travailleront à sa mémoire, se réjouissant de ces même beauferies, mais leur donnant un nom plus élégant, chargés du sens du rituel, du sacrement, de la messe, de la kermesse...En Bretagne nous avions les pardons qui faisaient se railler les bourgeois de paris autrefois. 
Les hurlement des la foule enregistrés seront chargées de sens sémiologique. Nos savants exhumeront quelques vieux chapeaux en papier, vestiges d’une culture du spectacle et de la gratuité en plein air qui a définitivement disparue. 

On s’étonnera même peut être qu’elle est eut lieu, qu’on ait laissé 200 coureurs se disputer des sprints au milieu d’une foule s’écartant miraculeusement sur le passage du peloton, et que tout se passe bien, En dépit de l’absence des normes de sécurité les plus élémentaires, et du risque terroriste ( je ne devrais pas tenter le diable) ! 
On est loin des débordements des hooligans dans les stades de football, pourtant cloturés, surveillés. 
A croire que la prévention et la peur sont pris parfois comme des provocations à enfreindre le cadre et qu’au contraire, en abattant les barrières, on ramène les gens à leur responsabilité. 

Le tour....La vuelta....Le giro....Imité partout !....Jamais reproduit à l’identique. 
Roland Barthes en a fait déjà il y a plus d’un demi siècle, une des ces chroniques. Pour faire savant, je pourrais citer aussi Braudel, qui disait que le train avait fait davantage pour le sentiment national du pays, que la révolution avait pu le faire. Et dire par là que le tour a opéré le même miracle identitaire. 
Et puis merde, vous avez raison. Il suffit de regarder les enfants pour s’épanouir, revenir en enfance, ne pas bouder sa joie. Tellement de choses crispantes, assommantes, liées l’actualité. 

Laissons nous aller au passage des coureurs, ces quelques secondes qui rassemblent dans une longue attente la foule, renouant avec quelque chose qu’on espérait plus pour elle : La construction du désir, l’opposé de ce que propose les tablettes, tout le réseau de l’instantané. 


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