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Gilles Louïse Gilles Louïse 30 décembre 2006 07:25

Qu’il y ait ou non des races, on s’en fout complètement. D’ailleurs, s’il n’y a pas de races, il n’y a donc pas de racisme.

Les individus se classifient spontanément en races et le racisme consiste à faire un lien entre une attitude particulière et la race de l’individu qui a eu cette attitude. Le mot racisme est assez récent, Spinoza en a expliqué le mécanisme à la proposition 46/III de son Éthique :

PROPOSITIO XLVI : Si quis ab aliquo cujusdam classis sive nationis a sua diversæ lætitia vel tristitia affectus fuerit concomitante ejus idea sub nomine universali classis vel nationis tanquam causa, is non tantum illum sed omnes ejusdem classis vel nationis amabit vel odio habebit.

Si l’on est affecté de joie ou de tristesse par une personne d’une certaine classe ou nation différente de la sienne, joie ou tristesse qu’accompagne l’idée de cette personne sous le nom universel de sa classe ou nation comme cause, on aimera ou on aura en haine non seulement cette personne mais tous ceux de la même classe ou nation.

Par où l’on voit que le racisme ne renvoie pas seulement à la tristesse mais également à la joie puisque si j’aime tel ou tel du fait de son appartenance ethnique, alors je suis raciste bien que ce racisme-là soit toléré du fait qu’il est accompagné d’une idée d’amitié et qu’un racisme amical semble ne pas déranger.

Le racisme vient de la forte probabilité qu’une spécificité soit le fait d’individus appartenant à la même nation. Cette spécificité est en principe négative, ou ressentie telle, mais elle peut être positive, par exemple les Noirs sont très forts en football, ce qui explique qu’il y ait effectivement « neuf blacks sur onze » dans l’équipe de France. Où est le mal à dire cela ? On se le demande puisque c’est la vérité ! C’est même très honorifique pour eux..

Mais quand cette spécificité est négative, par exemple des incivilités, des agressions verbales ou physiques, des irrespects notoires à des degrés divers, elle crée ce qu’on appelle « racisme » parce qu’on finit par se poser la question suivante : au nom de quoi aurait-on se laisser systématiquement emmerder par les mêmes, toujours et toujours les mêmes ?

Ainsi que je l’ai souvent dit, ce qui manque le plus sur la planète, c’est la politesse. À elle seule, elle réglerait la quasi-totalité des problèmes et avec elle seule, le racisme n’existerait pas.

Hélas !


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