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jean-marc D jean-marc 12 août 2015 19:45

@ l’auteur

Bonjour,

En aparté :

"Si les pauvres votent contre leur intérêt, c’est qu’ils ont peur qu’une politique sociale généreuse profite surtout… à encore plus démuni qu’eux"

L’intérêt de chacun se situe là ou chacun pense le situer, à bon ou mauvais escient : comment pouvez-vous dire qu’ils votent contre leur intérêt puisque vous n’êtes pas censé le connaître, leur dit intérêt n’étant que personnel ? Mais je pense qu’il ne s’agit là que d’une simple citation qui ne vous appartient pas.

Par ailleurs, il ne me semble pas qu’il existe une politique sociale généreuse, il peut y avoir une politique sociale tout court mais en aucun cas il ne s’agit de générosité, mais d’une redistribution par assistance, ce qui est différent.

Quant à l’analyse US dont vous faites état, il est probable qu’une autre étude (chinoise ou japonaise entre autre) tentera de démontrer le contraire.

Sur le débat entre pauvres et riches (j’ai lu la plupart des commentaires, ils me désolent de par leur niveau intellectuel, désolé de le dire mais c’est peut être moi qui ait le mauvais niveau , je m’en excuse par avance, bonjour les allusions voire les invectives), il faudrait d’abord définir ce qu’est un pauvre et un riche.

D’une part, on ne naît pas pauvre, on naît déjà riche de ce que nous sommes en tant qu’être humain. Le fait de pouvoir survivre ne nous fait pas plus pauvre, au contraire, nous nous enrichissons chaque jour de notre expérience.

Notre évolution fait qu’ensuite tout en continuant à progresser philosophiquement, nous ne nous contentons pas que de celà , et vivant dans une société où une hiérarchie sociale doit être respectée, la totalité d’entre nous (hormis certaines exceptions) choisissent de « s’accomplir » aux yeux de tous : c’est le plaisir de la possession qui nous guide dès lors. Possession morale, physique ou financière, peu importe, chacun choisira selon son désirata, ou plus exactement selon les possibilités ponctuelles qui lui seront offertes et sa relation de désir avec elles.

Chacune de ses possessions aura une valeur unique pour lui, une valeur plus ou moins relative pour les autres.

Ce qui explique que chacun d’entre nous a une relation particulière avec la valeur de ce que l’autre possède, et avec la valeur qu’il accorde à ses propres richesses.

Le débat sur d’une part les riches d’autre part les pauvres n’existe pas, chacun situant le degré de pauvreté ou de richesse qu’à son propre niveau d’appréciation.

Qu’est un riche, qu’est un pauvre ? Qui peut le dire, il y aura autant de réponses que d’êtres humains.

Un pauvre, s’il est défini un jour,  sera peut être un jour fortuné ou riche, ce qui n’est pas la même chose, aux yeux des autres, donnez moi une définition exacte et vérifiée de la différence.

Pour moi être fortuné, c’est avoir un niveau moral et matériel de vie suffisant pour vivre correctement sans plus, c’est-à-dire exister, se nourrir, se vêtir, fonder peut être une famille si on en a envie, prendre quelques loisirs, c’est tout. Etre riche, c’est surtout exhiber aux yeux de tous ses possessions de façon à susciter le maximum de jalousie, considérée par tous les imbéciles de la planète comme une réussite.

A mon avis, on peut naître pauvre (sous réserve de ce que je viens d’écrire) et devenir fortuné de par ses possessions matérielles si c’est cela l’objet du débat, chèrement acquises de par son labeur, rares sont les pauvres ou les fortunés qui deviennent riches et encore moins immensément riches ; seuls ceux qui bénéficient d’une occasion ponctuelle qu’ils pourront saisir avant tout autre, ou qui profitent de la transmission familiale peuvent peut-être s’en prévaloir.

Et une fois fortunés ou riches, qu’auront-ils de plus ? L’occasion de sortir la Jaguar, la Triumph ou la Porsche, organiser des nuits blanches pour la jet-set pour exhiber un signe extérieur de richesse ? Intégrer illusoirement une certaine catégorie sociale soi-disante dominante ? Ca me rappelle l’époque pas si lointaine où sur les déclarations d’impôts il faillait déclarer le nombre et la nature de ses propriétés (yachts, résidences secondaires etc…..), ce qui était une aberration sociale.

Ca ne les rendra pas plus humains pour autant, malheureusement.

J’ai surtout remarqué le commentaire d’un participant qui citait un ami ayant cédé son entreprise pour 750.000 euros : si c’est cela la richesse, en quoi ça rend le quidam plus valorisé par rapport à un mec normal blanc ne possédant que sa bicoque et assez de quoi pour vivre « normalement ». Et en plus, à ce niveau, il ne rentre même pas dans la classe des riches, tout au plus parmi celle des parvenus (à quoi, on peut se le demander).

Tout le reste des élucubrations analytiques ne sont que manipulations, actuelles ou en élaboration, de la masse des électeurs.

Mais ça n’est que mon humble avis.

 

PS : avez-vous déjà vu un « fortuné » ou un « riche », défini couramment en fonction de ses possessions matérielles exclusivement, donner un seul centime d’euro à un SDF ? Non, ce sont uniquement les « pauvres » qui se montrent généreux, n’en déplaise à tous.


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