Alors que la mémoire encore récente des autodafés, des fours et de l’incendie des ghettos nous hante durablement, certains s’empressent déjà de les réduire à des « détails de l’histoire » pour mieux - sous d’aussi fumeux prétextes qu’un prétendu « choc des civilisations » - attiser la haine et nous désigner déjà les prochaines victimes à sacrifier sur ses autels.
Quand l’homme apprendra-t-il ?
Et à quelles sources vives purifierons-nous enfin nos esprits de cette horreur, de génération en génération si impatiemment renouvelée sur la cendre à peine refroidie ?
Merci pour ce très beau billet qui plutôt qu’en appeler encore à la raison préfère s’adresser à notre imaginaire élémentaire !
Si la rhétorique nous apprends l’art d’argumenter et à, parmi les raisons, toujours choisir celles qui - fussent-elles les plus sombres - ne servent qu’à justifier nos fins, les langages de l’art et de la poésie seuls s’’adressent à nos âmes et nous renvoient tant à l’universalité de notre condition humaine qu’à la fragile beauté qui - pourvu qu’on lui permette - peut en éclore.
En vous présentant mes cordiales salutations !