@Nathalie MP
Je serais presque d’accord sur cette affirmation : « l’UE est née de la volonté délibérée de six Etats au départ ». Pourquoi seulement presque d’accord ? Parce-que l’UE d’aujourd’hui, dont l’emprise a commencé à se faire sentir après Maastricht pour se resserrer complètement après Lisbonne, ne correspond absolument pas au même projet. Le nouveau est fédéraliste et hégémonique (sans compter que je considère que c’est un projet au service des USA, mais ce n’est pas le sujet). C’est l’occasion de remarquer que l’UE continue d’annexer des pays (sans chars, parce-que ce n’est pas utile) contrairement à la volonté de leurs populations, avec la complicité de chefs d’Etat menteurs et acquis à la « cause ». La France est l’exemple dont tout le monde se souvient mais n’est pas seule du tout dans ce cas. Accusation excessive ? Je ne le pense pas, étant donné que depuis Lisbonne on parle bien d’une union qui détient la plupart des pouvoirs significatifs et prévaut aux pouvoirs nationaux (qui ne peuvent agir qu’en paroles et faire de naïves promesses). Bref, ce que de plus en plus de personnes appellent l’UERSS (vous pouvez choisir « UERSC » si vous voulez mais c’est moins drôle, çà percute moins). Mais ici l’empire maître n’est pas à l’Est, les rôles changent.
Enfin, quand j’écris « un peu plus honnête » c’est plus diplomatique que ce que vous suggérez.
Par exemple en Hongrie il y avait eu une tentative de coup d’Etat sanglant, et l’intervention fut réclamée par le gouvernement (dont je ne suis pas adorateur non plus). On ne peut pas vraiment trouver de « purs gentils » dans cette histoire, mais c’est mal vu de le remarquer, je sais. Aujourd’hui tous les coups d’Etat sont forcément des luttes nobles, sauf si c’est en UE. Bref, l’élite de l’UE a les mêmes réflexes de pensée que l’URSS de l’époque. Et si un jour çà chauffait trop en Grèce pour mettre au pouvoir un gouvernement cette fois réellement eurosceptique, vous verriez comment l’UE réagirait. Ne croyez pas qu’elle ne soit pas capable d’utiliser les mêmes moyens qu’à Prague ! Une force d’intervention européenne existe déjà pour réprimer les émeutes (EuroGendFor).
Cordialement