Heidegger à la fin de la guerre
’’La
vraie défaite ne consiste pas dans le fait que ’’le Reich’’ fut
fracassé, les villes détruites, les hommes mis à mort dans une
machinerie de mort invisible, mais plutôt
dans le fait que les Allemands se sont laissés emportés à travers
l’autre dans l’auto-anéantissement, et se sont laissés exploités
par lui sous l’apparence plausible qu’il aurait été éliminé par
les régiments de terreur du ’’nazisme.’’ On
le fait d’autant plus que cela a été isolé et disséqué
historialement,
comme si cela avait eu lieu sans l’assistance des autres, comme si
c’était tombé soudain du ciel en janvier 1933,
pour, -toujours isolé-, se développer au cours des douze années
suivantes -on pourra de tout temps et comme un droit public mener une
présentation de ces aspects ainsi disséqués comme une honte.’’
(GA97, p.156.)