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Dwaabala Dwaabala 18 août 2015 04:12

@Kevin Queral
Bonsoir.
Sur la finance.
Je serais tenté de distinguer le capital financier résultant de la fusion du capital industriel / commercial avec le capital bancaire, qui s’est dessinée dès la fin du XIXe siècle, du capital financier spéculatif qui en est l’excroissance parasitaire inévitable.
D’autre part, si l’on prend le capital réel dans sa globalité, sa plus grande partie n’est pas productrice de biens de consommation mais de biens pour la production elle-même et n’est donc pas productrice de revenus à proprement parler alors qu’elle est bel et bien une richesse (à vrai dire la seule richesse) et la propriété de la classe capitaliste.
C’est sur cette richesse que s’établissent les flux boursiers : en gros, l’usine qui produit la marchandise est elle même devenue marchandise et sa valeur est débitée en actions.
Et il est facile de constater que c’est sur ces flux que s’établit une part de la spéculation, l’autre part étant le fait des opérations bancaires détachées de tout contexte matériel, ou dissimulées derrière un faux contexte matériel.
Sur l’État.
Il est bien vrai qu’il est toujours, sauf en de rares périodes, soumis au pouvoir de la banque. Parce qu’il s’agit d’une affaire entre compères dans la mesure où il s’agit de la même classe qui a le pouvoir politique et l’économie en main.
Le règlement des intérêts de la dette (égal au montant des impôts directs, et premier poste budgétaire) est une véritable rente versée au créanciers. 
 L’ État providence n’est pas mort, seulement sa générosité ne s’applique plus aux mêmes, c’est ce que l’on voit aujourd’hui. Et il joue aussi un rôle d’arbitre et de régulateur dans les conflits résultants de la concurrence entre les capitaux. 
Ce qui fait que je suis plutôt d’accord avec vous pour ne pas clamer que l’État est moribond, même s’il se dissimule lui aussi derrière une pseudo super nationalité. Ce qui joue un double rôle : anesthésier la contestation des classes populaires d’une part et faciliter la circulation internationale des capitaux.
Sur la Nation.
Je suis moins d’accord, car je ne suis pas sûr qu’elle soit aujourd’hui encore le cadre étroit dans lequel un progrès historique soit possible. Ce serait faire abstraction des classes au sein de la Nation. De plus il est impensable que dans le cadre du capitalisme aujourd’hui constitué une Nation comme la France puisse se soustraire à sa dépendance à l’égard des autres Nations et puisse ainsi développer son capitalisme à l’écart en le tempérant. Elle aurait tôt fait de mesurer la réalité du monde à la fois intérieur et extérieur qui la constitue .


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