Un mathématicien et philosophe renommé, (et qui n’a rien d’un farceur !) écrivait
(cf « In praise of idleness » de B. Russell )
- « Dans un monde où personne n’est contraint à travailler plus de quatre heures par jour, chaque personne ayant une curiosité scientifique pourra la satisfaire, et chaque peintre pourra peindre sans crever de faim, quelle que puisse être l’excellence de ses tableaux.
De jeunes auteurs ne seront pas obligés d’attirer l’attention sur eux par des œuvres alimentaires, dans le sensationnel, pour acquérir l’indépendance économique nécessaire aux œuvres monumentales, pour lesquelles, quand le temps vient enfin, ils auront perdu le goût et la capacité.
Les hommes qui, dans leur travail professionnel, se sont intéressés à certains aspects de l’économie ou du gouvernement, pourront développer leurs idées sans l’indifférence universitaire qui fait que le travail des économistes universitaires semble souvent manquer de réalité.
Les médecins auront le temps d’apprendre les progrès de la médecine,
les professeurs ne lutteront pas exaspérément pour enseigner par la routine des choses qu’ils ont apprises dans leur jeunesse, mais qui, depuis, ont pu s’avérer fausses.
Par dessus tout, il y aura le bonheur et la joie de la vie, au lieu des nerfs usés, de la fatigue et de la dyspepsie »