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En réponse à :


jaja jaja 28 août 2015 14:41

@Dwaabala

Le « left exit » dont vous parlez, sous domination des forces politiques de la bourgeoisie (de gauche comme de droite), ne peut mener qu’à une grave politique inflationniste telle que celle vécue par les Argentins en 2001. Une politique austéritaire et déflationniste n’est donc pas la seule carte des capitalistes. Le recours aux dévaluations compétitives, provoquant une forte inflation, provoque la baisse des salaires réels des travailleurs. But du jeu de l’oligarchie dans les deux cas de figure, inflation, déflation.

La vraie question est donc de savoir quelle classe prend le pouvoir et, pour des révolutionnaires, comment détruire les outils permettant à la classe bourgeoise d’exercer son pouvoir.
Et bien entendu l’outil essentiel au service des classes dominantes c’est l’État, son armée, sa police, sa justice et ses lois protégeant la propriété privée des moyens de production et d’échange.

Il est bien évident que l’Union européenne et ses Traités, ne sont que les conséquences de la volonté des bourgeoisies nationales européennes d’imposer l’austérité à leurs peuples pour maintenir leur taux de profit. Ce qui n’empêche pas chacune d’entre elles de défendre farouchement ses intérêts propres et que l’unité des classes dominantes n’est largement que de façade et qu’en sous-main la rivalité est de mise.

Bref, tant que l’État bourgeois n’est pas menacé la bourgeoisie sait qu’elle ne risque rien et que tôt ou tard, même si elle est contrainte de faire des concessions elle pourra revenir en arrière et annuler ce qu’elle a dû concéder. C’est pourquoi aujourd’hui elle revient sur toutes les mesures issues du CNR, à ’une époque où l’État bourgeois n’existait pratiquement plus et où la résistance en armes occupait les usines que leurs directions avaient fui et les administrations publiques abandonnées par les collaborateurs.
Ce faisant le patronat avait sauvé l’essentiel en échange de quelques nationalisations (Renault, les banques etc.) et une sacrée trouille... Mais Moscou ne voulait pas de révolution en Europe et c’est une autre histoire...

Il est donc clair que si si les masses ouvrières parvenaient à exproprier les banques et les grandes entreprises, à annuler la dette et à imposer un monopole public du commerce extérieur, cela signifierait, non seulement l’explosion de la zone euro et la rupture avec l’UE, mais encore un affrontement violent et ouvert avec les classes dominantes....

On serait loin alors de cette « sortie de l’UE par l’article 50 » que les différentes factions de la droite extrême et « souverainiste » proposent.... tout en cornaquant la lutte des classes pourtant nécessaire aux prolétaires justement pour exercer leur souveraineté à eux contre leurs exploiteurs de toujours avec qui ils seraient censés s’unir selon toutes les droites des divers courants...

L’échelle des luttes communes aux travailleurs d’Europe est la bonne. Mais pour qu’elles triomphent encore faut-il ne pas oublier que l’ennemi principal se trouve caché derrière les États bourgeois et les plis des drapeaux nationaux.... et que dans les batailles à venir, c’est eux ou nous !

Donc, et pour conclure, l’UE n’est pas l’ennemi unique des travailleurs, l’État bourgeois et ses forces de répression font partie des organes du pouvoir bourgeois. Il faudrait le dire à Pierre Laurent au PCF et à Mélenchon au PG...

 


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