Bonsoir, alinea
« j’imagine bien que quarante fenêtres qui s’ouvrent, des lumières, du tapage, aurait sorti le gus de sa folie meurtrière. »
Sans aucun doute. Et d’ailleurs, il a suffi qu’un homme l’interpelle pour qu’il s« éloigne. Mais il est revenu parce que le calme était retombé sur la résidence. Kitty Genovese est morte parce que personne n’a appelé les flics, mais aussi parce que personne n’a eu cette idée de faire beaucoup de lumière et beaucoup de bruit, ce qui aurait eu pour conséquence de faire fuir définitivement l’agresseur.
»Nous vivons dans une société protégée au maximum où l’on nous apprend pas à faire face à la violence«
Tel n’était pas le cas dans le Queens en 1964. Certes, ce n’était ni Harlem ni le Bronx, mais les New Yorkais connaissaient la violence de la rue.
Tu écris »pour ma part, je suis sûre que je n’aurais pas pensé à appeler les flics", et cela m’étonne. Pourquoi en est-tu sûre ? Personnellement, c’est mon premier réflexe, et je l’ai déjà, comme raconté dans un autre commentaire. Mais il est vrai que j’avais été étonné d’entendre dire par les flics que j’étais le premier à demander du secours alors que deux types braillaient en s’invectivant sous les fenêtres d’au moins une douzaine d’appartements, l’un menaçant l’autre d’un couteau de cuisine.
Le premier à appeler, et peut-être le seul. J’ai trouvé cela stupéfiant ! Et c’est en me remémorant cette histoire que j’ai eu l’idée décrire cet article.