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En réponse à :


bandabassotti (---.---.252.127) 14 janvier 2007 11:44

Bonjour

J’espère que ma réponse soit assez lisible.

Les paragraphes entre << >> sont vos interventions

« Bon, comme d’habitude, une discussion sur le problème du logement amène chacun à décliner son pedigree... lamentable. »

C’est un fait certain !

« Bon, disons qu’un effort est fait. Que cet effort est, sera nécessairement long. Que Borloo en rajoute, c’est indéniable, mais on en a vu d’autres et on en verra d’autres faire leur promo sur du pas grand chose. »

Mais moi je ne dis pas le contraire ! L’effort est long car il dure depuis la fin de la guerre. Borloo ou un autre Ministre du logement, donc , il s’agit d’un problème constant qui est strictement lié aux mécanisme de ce type de société. La seule solution possible serait de mettre sur pied une législation en mesure de procéder à des ajustements automatiques en fonction de la demande de logements. Mais bon, ne rêvons pas.

« Pour moi, c’est à une réflexion sur la marchandise que ça devrait nous amener. Normalement une marchandise, c’est fabriqué pour être vendu. Or la terre, le travail, et la monnaie ne sont pas naturellement des marchandises. La terre, c’est la nature, et ses ressources. Le travail, c’est l’homme, et l’homme dans son fait social. La monnaie, c’est une avance sur un résultat espéré. Si on accepte que ces trois choses soient des marchandises, il faut alors accepter leur rareté. »

Je suis d’accord sur le fond, mais il faudra à ce stade définir ce qui est marchandise et ce qui ne l’est pas. Autrement dit définir une fois pour toutes quelles activités humaines doivent ne pas êtres source de profit en un mot nationalisées et inscrites dans la Constitution. Il est clair que le Logement ne serait qu’une de ces composantes parmi d’autres. Car dans ce cas il faudrait exclure de la réification , l’eau, l’énergie, les transports d’utilité publique, la Santé, l’Education , la Recherche, et quelques autres activité de l’ordre du Service Public. Il va de soi que la reconnaissance du travail et le droit a travail sont la base même de notre condition naturelle d’espèce Humaine. Par contre j’ai quelque réserve sur ce qui concerne la monnaie. La monnaie est avant tout un outil de communication et d’échange et le moyen le plus pratique de transaction. La monnaie on peut la mettre dans la poche au contraire d’un troupeau de bétail, par exemple. La monnaie est le premier bit d’un processus informatique commencé il y a 5000 ans. Par contre je ne suis pas d’accord sur cette notion de rareté qui concerne la terre et la monnaie, pour la simple raison que leur rareté numéraire ne correspond pas à la vraie disponibilité quantitative réelle. Cette rareté est une rareté artificielle qui est en fonction du dogme libéral du libre marché qui met en concurrence directe la demande et l’offre et qui crée de fait des situation spéculatives qui n’ont rien à voir avec les besoins réels de la totalité de la population humaine. Au point d’avoir des excédents tout en étant en période de pénurie. Ce qui explique entre autres que les 4/6 emes de l’Humanité ne dispose pas des calories et des produits d’usage courrant ( logement, eau, énergie, Santé, instruction) que le reste de la population mondiale. Donc il y a un vrai déséquilibre et il serait une erreur fatale que de mettre en exergue ce déséquilibre sur le plan local quand le problème est planétaire

« Ce n’est pas tout. Les normes de logement, normalement faites pour que chacun ait l’eau sur l’évier et le tout à l’égout, sont aussi des entraves. L’Angleterre d’avant les enclosures acceptait que, si dans la nuit une maison était construite et que la cheminée fumait, le droit de ce logement ne pouvait plus être remis en cause. Mais bien sur, on ne veut plus voir de taudis. Pas de tentes non plus. Alors ne reste que la bouche de métro. Ou alors, il faut que le riche, s’il ne veut pas voir le taudis, accepte de payer le prix. Mais généralement le taudis fait de belles photos chez les autres (en Inde, au Maroc, loin quoi), pas en face, ça fait baisser les prix ! »

L’idée de fond n’est pas mauvaise, une loi similaire était encore en vigueur en Italie dans les années 70 et probablement encore aujourd’hui, un fois que le clos et le couvert étaient assurés la construction était considéré comme habitation. Sauf que ce type de comportement à développé ce qu’on appelle des bidon villes et une économie, plutôt une sous- économie parallèle repliée sue elle même et qu’à la fin s’est soldé par un oubli pur et simple de cette catégorie de sous-sous- prolétariat. Ce qui implique toute une autre série de grands problèmes qui débordent sur la macro- économie officielle dont la principale caractéristique est la résurgence virulente des maladies liées à la pauvreté , tuberculose, choléra, typhus, et de vrais problèmes d’urbanisme dont les plans régulateurs de l’occupation des sols, réseaux d’égouts, réseaux de distribution d’énergie et d’eau et il va de soi un réseau d’observation et de surveillance sanitaire et pour finir l’intégration des jeunes dans le circuit scolaire. Donc on se sert de la sous- économie parallèle pour légitimer la macro- économie qui elle n’a qu’un but, aire des bénéfices. Tout- à fait d’accord sur le fait que ceux qui ont une situation stable et qui vivent de façon confortable, n’aiment pas ni voir , ni côtoyer la pauvreté du quart monde en bas de chez eux. Ces même personnes sont prêtes à faire un effort pour une pauvreté lointaine qu’on ne voit pas ailleurs qu’à a télé , plutôt que de faire un geste pour le SDF du trottoir d’en face.


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