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Hervé Hum Hervé Hum 16 novembre 2015 09:18

@oscar fortin

Il n’y a pas de souveraineté d’état, seulement celle de ses dirigeants. L’Etat n’est pas un sujet, il n’a donc pas la personnalité juridique que l’on veut lui faire avoir, tout comme une banque ou une entreprise, ce sont des outils et en tant que tels, obéissent strictement à leur usagers, en l’occurrence, ceux que l’on désigne par ploutocrates. Bref, il n’y a de sujet que les êtres vivants. tant que les gens resteront à croire qu’un outil puisse avoir la personnalité juridique, ils continueront à s’en prendre au marteau plutôt qu’à la main qui le tient. Ils continueront à être, avoir la mentalité d’esclaves. C’est absurde, mais c’est bel et bien le tour de force (sophiste) réalisé par les tenants de l’économie et de la pensée qui va avec.

Mon raisonnement, et je l’écris, dit qu’il faut obligatoirement établir un ordre de préséance entre la souveraineté des nations ou celle de l’ordre international.

Prenons l’exemple du corps humain, si un seul de vos organes se met à agir solitairement, donc, indépendamment du reste du corps, cela équivaut à ce qu’on appelle un cancer. Il est donc vital que chaque organe composant le corps n’agissent pas de manière souveraine, mais de manière coordonnée avec les autres organes, au service du corps lui même. Mais encore faut t-il que chaque organe reconnaisse l’autre comme faisant partie de ce même corps, sinon, on aboutit à ce qu’on appelle le rejet. Mais dans le cadre des peuples habitant la planète, rejeter un organe équivaut à un génocide.

Vous savez tout comme moi que nos libertés individuelles ont pour frontière les libertés des autres et vice-versa.

Non, je ne reconnais pas cette affirmation parce qu’elle est absurde. Elle semble dire une chose quelle ne dit pas. En effet, cette expression ne dit rien, mais absolument rien de ces frontières. Où s’arrête la liberté de chacun ? Si vous répondez l’autre, alors, c’est l’autre qui décide de votre frontière. Si vous répondez par le consensus, rien ne dit que celui-ci ne finira pas par la mort de l’un.

Non, la frontière à la liberté individuelle dans une société, donc où les gens sont interdépendant, repose sur l’équilibre entre droits et devoirs. C’est à dire, que tout droit implique un devoir et tout devoir applique un droit. C’est à dire, que nul ne peut exiger plus de droits qu’il ne peut accomplir de devoirs et nul ne peut se voir exiger plus de devoirs qu’il ne réclame de droits. c’est à dire, que la liberté exige une grande discipline intérieure pour pouvoir répondre à ses exigences de droits par l’application des devoirs correspondants. La liberté est donc limité par ses capacités à obtenir des droits en fonction de sa capacité à les appliquer par l’accomplissement du devoir correspondant. (si vous voulez une voiture, vous devez travailler, dédier de votre temps de vie pour cela, sinon, c’est que vous exploitez les autres, donc, volez le temps correspondant, de leur liberté).

Ici, il n’est plus possible d’exploiter le temps de vie d’autrui pour son seul profit, on ne peut que s’exploiter soi même, toujours pour son propre profit, mais sans celui d’autrui. La liberté est donc de ne pas devoir servir autrui, mais seulement soi même.

Pour le résumer un un aphorisme, la liberté exige une grande discipline intérieure (capacité de répondre de ses droits et devoirs), la servitude un minimum (capacité d’obéissance à l’ordre sans garde chiourme) et l’esclavage aucun, car la discipline est imposé de l’extérieur. 

Mais il est une chose acquise, c’est aux citoyens eux mêmes d’élever leur conscience pour aller vers cette liberté fondé sur la responsabilité, seule permettant de renoncer à une souveraineté qui n’a jamais été que celle du souverain et aujourd’hui, dépasser une propriété qui n’est celle que de celui qui peut vivre de son capital et non de celui qui doit travailler pour ce même capital. Dans le système actuel, la liberté des uns, se fait sur la servitude ou l’esclavage des autres.

Pour anecdote, l’expression « l’intérêt général est la somme des intérêts particuliers » est un pur sophisme.

En effet, l’intérêt général ne peut être que la somme des utilités particulières par laquelle chacun puise son profit, c’est à dire, par son apport à l’intérêt général.

Ainsi, dire que l’intérêt général est la somme des intérêts particuliers revient à dire qu’il n’existe pas d’intérêt général identifié, pas de limite, pas de coordination entre les différents intérêts particuliers, ceux-ci pouvant être convergent ou divergents. Donc, pris tel quel, cette affirmation est la définition d’une société chaotique.


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