@popov
Je crois me rappeler que dans « La tentation de l’Occident », dialogue épistolaire imaginé par Malraux entre un jeune homme d’extrême Orient et un occidental, cette questions est fort bien traitée. C’est effectivement tout à fait répugnant, cette « folie de la croix », comme dit Paul de Tarse, cette exhibition particulièrement insane d’un dieu crucifié.
Dans les querelles religieuses à l’époque de nos guerres de religion, la question du cannibalisme revenait sans cesse. « Vous mangez et vous chiez votre Dieu », écrit tel auteur protestant extrêmement opposé à l’idée de la transsubstantiation, c’est-à-dire de la présence réelle du corps du Christ dans l’hostie et le vin de messe. Les catholiques d’aujourd’hui ignorent tout cela, bien évidemment, et tout aussi bien le bricolage métaphysique extrêmement tardif, sous Constantin puis Théodose, du symbole de Nicée-Constantinople décidant, après des débats presque sanglants, que la nature du Christ est bien divine.