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Nico Legros Nico Legros 10 février 2007 22:39

« Vous agréez donc que la nécessité première est que , contrairement à ce que vous affirmez dans votre papier initial, l’Europe politique soit avant tout un modèle crédible et rassembleur pour elle-même (un phare qui puisse faire l’unanimité). Et c’est aujourd’hui loin d’être le cas. Je suis soulagé d’apprendre qu’elle ne soit pas le seul modèle, et que d’autres continents, d’autres nations puissent apporter des alternatives crédibles et meilleures. Je ne désespère pas. »

Ces deux nécessités ne sont pas opposées, bien au contraire. Elle sera d’autant plus crédible et rassembleur pour elle même si elle s’affirme d’une seule et saine voie dans le monde. L’Europe devrait d’avantage s’identifier autour des droits et valeurs fondamentales, et en faveur des pays sous-développés.

« Le monde a parfaitement compris que les 50 années de paix avaient été rendues possibles par l’équilibre de la terreur et la guerre froide. Les vieilles nations européennes n’avaient tout simplement plus les moyens de se faire la guerre. La volonté de « paix » est donc fatalement le résultat d’une incapacité matérielle et d’un « pacifisme » contraint ... La construction n’est, par ailleurs, qu’à moitié pacifique (voir le génocide Kosovar en 1995) et loin d’être prospère puisque les grandes sociétés cotées au CAC40 ne reflètent pas exactement la situation économique des Français, ni de leurs richesses. Loin s’en faut. »

L’équilibre de la terreur à éviter une guerre atomique catastrophique à échelle mondiale, mais en rien elle n’a empêché une guerre ente nations européennes. C’est le mouvement profondément pacifiste des peuples européens et la forte activité des Etats-unis qui a permis l’Union des nations. La croissance fut extrèemement forte après la seconde guerre mondiale (à partir des années 50) et notamment l’Allemagne (on parlait du « miracle allemand »). La volonté de paix n’était pas une issue de la fatalité mais bien une réelle volonté profondément ancrée dans les esprits depuis la première guerre mondiale.

La construction est entièrement pacifique (La Serbie ne fait pas partie de l’Union européenne, mais par la paix, elle y arrivera) et est plutôt prospère (toutes les nations européennes se sont enrichisn les niveaux de vie des peuples s’est constamment amélioré. Ce constat est d’autant pls important pour les pays moins prospère lors de leur entrée, l’Espagne, le Portugal, L’Irlande et maintenant les pays de l’Est).

« L’Europe n’a pas le monopole de l’Universalisme, et encore moins de l’humanisme. Les Indous, à titre d’exemple, ont gravé dans la Baghavat Gita et les chants védiques les principes repris par la constituante de 1789, faisant de l’Homme la mesure de toute chose. Vous noterez qu’entre 1789 et 2007, quelques boucheries mémorables ont égrainé l’histoire européenne et Française notamment sans que les grands principes d’Egalité de Fraternité ou encore de Liberté soient respectés ou appliqués. Votre idéal de paix et de prospérité, à défaut d’être applicable ou tout simplement appliqué, reste donc un vœu pieux, une entreprise démagogique. »

Ce n’est pas une « entreprise démagogique », car je n’ai absolument aucuns intérêts à tirer de cette « entreprise ». Ces voeux viennent de convictions profondes, quoi que vous en disiez. Il a pu cependant être une entreprise démagogique pour certains, il a même pu être inutile voir nuisible pour d’autres (ce qui ont commis les crimes que vous - et moi- dénoncez). Si ces principes n’avaient justement pas été qu’un voeu pieux, alors les choses auraient surement étaient différentes.

Dans les faits, les droits de l’Homme ont eu une portée importante et déterminante pour l’humanité. L’ONU et toutes les ONG humanitaires s’en réclament (et fondent leur légitimité).

« Je pense que vous surestimez largement la capacité de l’Europe à infléchir sur la destinée du monde. Vous la placez sur un piédestal qui l’affranchirait de toute contrainte économique, politique ou stratégique, pour des considérations philosophiques et transcendantales qui pourrait in fine en faire un arbitre ou un « modèle » viable pour le monde, alors qu’elle s’inscrit en plein dedans, et par la nature même de son projet, à concurrencer l’hégémonie Américaine et Chinoise dans la course à la suprématie. Les travers colonialistes et paternalistes (donneur de leçon) en plus bien souvent .... »

Oui je suis d’accord avec vous. D’ailleurs mon article n’était pas un constat, mais bien un souhait. Elle doit s’affranchir des contraintes énergétiques (du gaz russe et du pétrole internationnal),des contraintes économique et politiques (en s’affirmant en tant qu’entité politique forte) mais aussi stratégique (en tant que puissance diplomatique crédible et volontariste).

« Il n’a pas été entendu par les Français ni les néerlandais. 2 membres fondateurs. Désolé ! »

L’Europe ne devrait plus être l’Europe Franco-Allemande, mais bien clairement une Europe fédéraliste (avec tout que cela implique)

« Je suis d’accord, sauf de préciser qu’elle s’est d’abord construite sur un projet économique la CECA. Ce qui n’est pas tout à fait la même chose que d’évoquer le principe de Liberté qui concerne l’Homme en premier chef. Et il n’est pas démontré que la Liberté économique fasse nécessairement de l’Homme quelqu’un de libre dans une société donnée et circonscrite par des Lois. »

Je vous rejoins sur ce point. L’Europe a souvent été perçu comme émanation des Etats-Unis. Cependant il a toujours existé des courants intellectuels et politiques en faveur d’une Europe d’avantage politique (permettant de réguler l’économie de marché et de tenter une politique sociale et d’assistanat) Aujourd’hui ont peut considérer la politisation de l’Europe comme un demi-succès (le courronnement fut la commission Delors), mais il reste beaucoup à faire (notamment la démocratisation de l’EUROPE et l’Europe sociale)

« La légitimité dans une démocratie est le fait du citoyen. Pour rappel : 54 % de NON au TCE en France et 60 % de NON au Pays-Bas. Les Anglais, les Danois et les Tchèques n’ont toujours pas voté !!!!!!!!!!!! »

Enfin l’Europe n’est pas égal au traité ; En votant non, ils n’ont pas voté contre l’europe. Mais je suis d’accord dans le fond avec vous, c’est pourquoi le nouveau traité se doit d’ête accepté par référendum (et il sera accepté).

« La liberté du citoyen et la démocratie résident en cela qu’elle lui permet AUSSI (au citoyen) de refuser un projet politique à l’échelle européenne qui ne lui convient pas, auquel il n’adhère pas. N’est ce pas ? ? ? ? Quand à la propagande, revoir le discours des médias à 90% acquis à la cause du Oui alors que 54 % de Français ont refusé ce projet. Où sont donc la Démocratie et la Liberté dans ces conditions ? »

Enfin la liberté d’expression existe, les médias sont libres et ils n’ont pas empéché le non de s’exprimer. Les média doivent se remettre en cause cependant, j’en convient. Mais la démocratie a bien été appliquée puisque que le traité dans sa forme rejetté n’a pas été acccepté. Bravo et tant mieux.

« Content de vous entendre dire enfin ici que c’est « un modèle à appliquer ». Moi qui croyais que nous étions sorti des grandes idéologies dirigistes du XXeme siècle ! »

Justement, nous ne cherchons plus la perfection ou le renouveau de la civilisation (par la révolution) mais essayons de changeons les choses dans le système actuel (dans les réformes). C’est le tournant des années 1956.

« Ceci est faux. L’économie est mondialisée depuis ses origines (hormis les expériences Communistes et encore....). Ce n’est pas parce que Adam Smith et Marx en ont démonté les rouages que le Capitalisme est né avec, tout comme l’Europe politique n’est pas née avec Gasperi et Schuman dans les années 50. »

Pas d’accord, pas d’accord, pas d’accord. Crtes l’économie est mondialisée depuis ses origines, mais elle n’est pas multilatérale comme elle le fut après la seconde guerre mondiale. L’économie impérialiste européenne, dominait les pays colonisés en appliquant une économie de colonisée entièrement tournée vers les métropoles au détriment total des nations sous-développés. Le jeu bilatérale n’amène que conflits et nationnalismes. Le multiralisme (ce que préconise l’OMC et justement l’Europe) c’est lié tous les Etats du monde entre eux (dans l’idéal).

« Non le taux de croissance de la France et de l’Europe n’est en rien comparable à celui de la Chine ou de l’Inde. »

Bien sur, ces pays sont en voie d’industrialisation comme nous le fumes au XIXè siècle, mais cela n’empêche pas une croissance chez les vieux pays (croissance dfférente). Mais la croissance de la Chine et de l’Inde favorise par le commerce et les investissements dans nos pays la richesse et la croissance dans nos pays (de même que le marché s’ouvre pour nos entreprises).

« C’est du prosélytisme. Les objectifs atteints ne concernent pas les 500 millions d’Européens. Mais l’Europe dont vous parlez n’est pas celle à laquelle ils (les européens) se réfèrent il me semble. Revoir ma réponse sur les principes démocratiques qui impliquent et suggèrent que le citoyen est, par son vote, détenteur du destin qu’il se CHOISIT. »

Je suis d’accord, c’est bien pour cela que les technocrates de Bruxelles ont si peur de la démocratisation. Mais c’est un risque nécessaire à prendre.

« S’occuper de ses problèmes et surtout les régler au niveau national, est le meilleur gage que l’on pourrait donner à l’Europe dans sa pérennité et surtout pour justifier à plusieurs niveaux son existence. Vous prenez le problème à l’envers en pensant qu’un supra état pourrait réussir là ou les politiques semblent échouer au niveau national tout en omettant le fait que les mêmes mots produisant les mêmes effets , un super état qui se dessine en dehors de tout contrôle citoyen ou démocratique , voir à contrario de ce que les scrutins indiquent dans leurs rejets (France, Pays - bas) , ce n’est plus de la Liberté , de la prospérité dont il est question, mais bien de Fascisme dans sa forme éthéré et littérale , quoique vous mettiez derrière comme « bonnes intentions » . »

Arf ! Je suis déçu je découvre ainsi un fervent nationaliste (encore un). Je suis pour une supranationnalité européenne (en utilisant la décentralisation et le principe de subsdidiarité - à chaque problème la bonne échelle-), mais démocratique comme vous aussi le souhaitez. Et encore une fois nous n’avons pas été a contrario des décisions françaises et européennes...

"Oui en effet, occupons nous du chômage en Pologne, de la corruption en Bulgarie avant que de régler les problèmes et les souffrances en France. Charité bien ordonnée commence toujours par soi même parait il !

Je préfère de loin balayer devant ma porte, lorsque je n’ai pas les moyens et même si j’ai l’ambition, d’aller voir ce qui se passe chez mes voisins."

Dans ce cas, nous ne trouverons jamais le moyen de s’ouvrir sur le monde, puisque jamais nous dirons : « nous avons les moyens d’aider les autres, alors allons y maintenant ». C’est un leure. lo est toujorus en train se plaindre, jamais content. L’Europe est composée des plus grandes puissances mondiales, se dire que nous n’avons pas les moyens d’intervenir est quand même fort ! Allez hop, chacun reste chez lui, on se livre juste un jeu de concurrence sauvage, on pense qu’à ses intérêts en priviligiant des contrats avec certains Etats (bilatéralisme au dépend des pays pauvres qui seront écartés du jeu, car pas interessants). Et puis arrivé à un jeu de puissance dangereux ou chacun se battera pour l’hégémonie mondiale (hop on se retrouve en 1914 entre la France, l’Angleterre et lAllemagne) et bien il y aura un moment un Etat passera la pas de la guerre, trop sûr de sa puissance, et surtout dénués de toutes valeurs fondamentales et humanistes.

C’est ça le monde que vous voulez ?


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