@Jean-Pierre Llabrés >> 05 Décembre 2015 : Paris COP21 : Tout ça pour ça ?
En bref : Un article de Björn Lomborg **, revu par les pairs et
publié dans une revue qui traite de politique à l’échelle du globe ainsi
qu’un rapport récent du MIT (Massachusets Institute of Technology)
montrent que la totalité des engagements (les INDC) de réduction des
émissions de CO2 déposés auprès de l’ONU par tous les pays, en vue de la
COP21, ne conduiront qu’à une baisse très faible de la température en
2100 et ceci, même dans les hypothèses les plus optimistes.
** « Résumé : Cet article analyse, en utilisant le modèle
climatique standard MAGICC, l’impact en termes de réduction de la
température résultant des principales propositions des politiques en
matière de climat qui doivent être mises en place en 2030. Même si on
suppose, en étant optimiste, que les réductions des émissions sont
maintenues durant tout le siècle, les impacts sont, de manière générale,
faibles.
L’impact du Clean Power Plan des USA (USCPP) résulte en une réduction de l’augmentation de la température de 0,013°C vers 2100.
La proposition complète des USA pour la COP21 à Paris dite »La
contribution envisagée par les états« , (INDC) fera baisser la
température de 0.031°C. La politique adoptée par l’Union Européenne aura
un impact de 0.026°C, l’impact de l’INDC de l’Europe de 0.053°C et
l’impact de l’’INDC de la Chine sera de 0.048°C.
Toutes les politiques additionnées des Etats-Unis, de la Chine, de
l’Union Européenne et du reste du monde réduiront probablement la
température de 0.17°C en 2100. Les estimations de ces impacts sont
robustes vis à vis des différentes estimations de la sensibilité
climatique, du recyclage du carbone et des différents scénarios
climatiques.
Les promesses actuelles de la politique climatique n’apporteront
qu’une faible contribution à la stabilisation du climat et leurs impacts
resteront indétectables pendant de nombreuses décennies. »
[......................]
3) Conclusion :
Elle sera brève.
Au vu des engagements volontaires déposés auprès de l’ONU, en vue de la COP21, par la quasi-totalité des pays du monde et pour
ce qui concerne « l’atténuation » c’est dire pour la limitation du
réchauffement envisagé pour la planète à la fin de ce siècle, la COP21,
les efforts remarquables déployés par les organisateurs, par les chefs
d’état, par les ministres, par les délégués, par les ONG et, last but not least, par les médias, ainsi que les substantielles dépenses engagées à Paris, ne serviront pratiquement à rien.
Et ceci, même si un accord est obtenu pour que les pays
respectent leurs engagements (leurs INDC) et qu’ils continuent de les
respecter, sans faillir, jusqu’à la fin du siècle, ce qui est assez
improbable au vu des lendemains chaotiques qu’ont subi les accords de Kyoto.
Assez ironiquement, ce sont précisément ces
mêmes modèles numériques du climat qui sont à l’origine de l’angoisse
irrépressible que semblent éprouver les participants/organisateurs de la
COP21 au sujet d’une future hausse des températures, qui le leur
disent...
Stay Tuned !