Le 21 novembre 2015 il m’a fallu mettre à
jour le titre du poème que je rédigeais, le 11 janvier pendant que François
Hollande défilait, avec le peuple de France et un représentant de l’Arabie
Saoudite pour proclamer "leur attachement indéfectible à la liberté
d’expression"
Je suis ASHRAF FAYADH
Je suis ALI AL-NIMR
Je suis RAÏF
BADAWI
Je suis ASIA BIBI
je suis HAMZA
KASHGARI
je suis les
millions d’autres
fouettés pendus
lapidés égorgés
depuis 14 siècles
au nom du Dieu Allah
je suis celui qui
dans chacune de ses plaies
reçoit le coup
plus douloureux que tous les autres
le coup
qu’apportent ici les ondes le coup qui vient de l’Élysée
le coup de la
propre et correcte barbarie qui va m’achever
sous les
applaudissements là-bas des foules fanatisées
par ces versets
mensongers de leurs gouvernants :
ça n’a absolument rien à voir avec l’islam
qui n’est que paix amour et tolérance.