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bakerstreet bakerstreet 14 janvier 2016 19:16

@Jean-Michel Lemonnier
S’égarer c’est pas mal, je préfère les circonvolutions aux lignes droites. Du livre en question, nous ne savons qu’en penser puisque nous ne l’avons pas lu. Je suis assez d’accord sinon avec vous sur cette société matérialiste, source de terribles angoisses, et fournissant bien peu de réponses, si ce n’est celle d’aller vous faire pendre au centre commercial. Il ne faut pas aller chercher plus loin l’attrait des jeunes pour daesh, qui propose une solution en kit pour le problème existentiel, la vie après la mort, ressemblant à une caricature de jeu video. Nous avons surement là l’expression d’un miroir qui nous reflète. Le consumérisme, l’abandon d’une culture commune, d’un projet collectif a été récupéré par ses marges. La peur de la mort, pour moi, c’est surtout un masque pour signifier la perte de sens, aboutissant à des solutions nihilistes. Les enfants sont doués d’un esprit magique qui leur permet de traduire l’horreur du monde grâce à une vision poétique, dont le film « jeux interdits », par exemple, montre leur capacité de résilience. Mais la mort ne les concerne guère, hors faits morbides horribles, accidents, qu’ils sont capables de dépasser, pourvu qu’il y ait un amour, du moins une bienveillance, le terme amour étant galvaudé, et représente parfois dans les faits une valeur assassine, de prise de possession. Très tôt ils ont la conscience de la mort, en intuition. Dans ce j’ai vu, de mes propres enfants, l’un à deux ans et demi m’a confié qu’il n’y croyait pas, mais qu’il était certain de renaître de l’autre coté, en se ressuscitant dans un autre corps, ou peut être dans un animal....« C’est comme les étoiles »m’a t’il dit, et le voilà parti dans des considérations métaphysiques, peu en rapport avec son age. Ce qui m’a troublé, car je ne l’avais pas familiarisé avec la religion, et encore moins avec le système de réincarnation indienne. En l’occurrence, si j’avais eu des difficultés et des questions sur la vie post morten, à ce moment, sa candeur, son innocence, m’auraient sans doute aidé. En dehors des théories savantes, ce sont ainsi certaines expériences qui nous structurent, la rencontre du mal et du bien en étant les constituants majeurs, sous la forme de deux forces opposées. ..Enfin, dans la constitution d’une personnalité, les moments de silence et de solitude, avec la lecture comme adjuvant, pouvant être ajusté à chacun, me semblent les meilleurs éléments formateurs à l’équilibre d’un individu...Et là on peut dire qu’il y a problème, ces valeurs de replis étant vues souvent comme négatives, car on préfère le tumulte au silence, angoissant pour certains, cachant leur propre manque. 


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