• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


En réponse à :


louis mandrin (---.---.36.85) 11 janvier 2007 17:48

Les sondages sont depuis longtemps des supports de propagande et de manipulation utilisés par les politiques pour guider les masses.

Ainsi, quand, au cours d’un sondage, « les français » créditent JM Le Pen de 20 % d’intentions de vote, je doute de l’objectivité de ces résultats, non seulement parce que l’échantillonnage effectué lors de ses opérations est plus que flou, mais de plus, parce que le sondé n’est pas en position de choix réel, seul dans l’isoloir, et qu’à cette occasion, il peut avancer n’importe qu’elle hypothèse. De plus, les sondeurs font dire aux sondés ce que les commanditaires veulent entendre. En agitant le chiffon rouge de la terreur extrémiste, certains, à droite comme à gauche, espèrent ainsi ramener dans le rang un électorat volatile, sensible aux manipulations extérieures. N’en a t-il pas été ainsi lors du référendum sur la constitution européenne ? Les sondages donnaient le « oui » largement vainqueur, puisque c’était la volonté de la majorité des politiques enfermés dans leur logique mondialiste.

Depuis 2002, l’électorat semble cependant s’être affranchi des pressions extérieures, s’être émancipé de la « bonne guidance » politicienne, tant affectionnée par un ancien général. Cette maturité politique du citoyen l’a conduit, au terme d’un long processus de confiscation démocratique ; opéré par des décennies de vision énarquienne, et d’une tendance au bipartisme du paysage politique imposé aux masses ; à manifester lors des scrutins majeurs, sa voie et sa révolte à cette confiscation, son soulèvement face à des politiques incapables d’entendre les attentes réelles des français.

Les médias, largement imbriqués et impliqués dans le monde politique (journalistes épouses de ministres, ou concubines, ou inversement) semblent avoir oublié le coeur même de leur métier, l’exigence impérative d’indépendance et de neutralité objective, il faut dire que les enjeux économiques, comme le rappelle F. Bayrou, font que les multinationales bétonnières « roulent » pour leur neveu chéri, les chaines nationales étant, quant à elles partagées entre la constante obligation de « plaire au prince », et la nécessité d’afficher un semblant d’objectivité au risque de perdre une crédibilité largement entamée par de récentes affaires.

J’ai confiance en mes concitoyens qui, le moment venu, seul face à leurs bulletins, feront leur choix en toute objectivité, loin des sondages vendant ségo contre sarko, les préférés des élites et des multinationales. J’espère seulement qu’un réel débat de fond s’engage enfin, que les candidats nous parleront d’autre chose que de ce que le vent et les enquêtes d’opinions leur font dire actuellement, en un mot, qu’ils nous parlent concrètement de l’avenir qu’ils nous proposent, de la direction que prendra notre pays s’ils sont à sa tête. Je n’ai rien entendu dans ce sens jusqu’à présent, aucune orientation stratégique sur le long terme, aucun propos différent des effets de mode, à croire que le seul langage qu’ils prétendent vouloir utiliser en s’adressant à nous est celui de la star’ac, des votes vers des appels surfacturés (« si vous voulez telle politique, tapez 1 », « telle politique, tapez 2 »...)et de l’autisme autosatisfactionnel qu’ils affichent en permanence.

Ils ont perdu leur capacité à nous entendre,à force de vivre en dehors de notre monde, ils ne savent même pas ce que c’est que de vivre d’un RMI ou d’un SMIC, ni la souffrance de se sentir un peuple en déserrance, enivrés de leurs belles phrases, de leurs formules au parfum de sagesse paysanne, les pentes sont rudes et les routes semées d’embuches, et les kärchers n’arriveront pas à nous conduire à la bravitude essentielle pour affronter la vie de chien qu’ils nous préparent tous.


Ajouter une réaction

Pour réagir, identifiez-vous avec votre login / mot de passe, en haut à droite de cette page

Si vous n'avez pas de login / mot de passe, vous devez vous inscrire ici.


FAIRE UN DON


Palmarès