Vous avez écrit un beau texte, plein de rêves et d’aventures. Vous vous sentez responsable ? Mais, dans un monde où plus personne n’est responsable de quoi que ce soit, seriez-vous le dernier ? Soyez libre, si vous m’en croyez. Le mot est à la mode.
Dans l’édition que je possède (Gallimard 1965, préface de René Char), on peut lire après la strophe qui finit par « Ô que maquille éclate, Ô que j’aille à la mer ! » cette strophe que vous avez oubliée :
Si je désire une eau d’Europe, c’est la flache
Noire et froide où vers le crépuscule embaumé
Un enfant accroupi plein de tristesse, lâche
Un bateau frêle comme un papillon de mai.
C’est l’avant dernière strophe du Bateau ivre et cela donne au poème une tout autre tournure, et une petite lueur d’espoir.